Tentatives d’immigration clandestine: l’Espagne prend fait et cause pour les efforts du Maroc

Une embarcation sur la Méditerranée. . DR

Revue de presseLe gouvernement espagnol a mis en avant l’exemplarité de la coopération avec le Maroc dans le domaine de la lutte contre la migration clandestine. Sur le terrain, les services de sécurité ont procédé, à Fnideq, à des centaines d’arrestations, dont celles de dizaines d’Algériens. Une revue de presse des quotidiens Al Ahdath Al Maghribia et Al Akhbar.

Le 28/08/2024 à 20h49

Pour l’Espagne, la question de l’émigration est considérée comme un sujet de coopération étroite et avancée entre deux pays voisins. Madrid réfute donc, et c’est tout naturel, que les autorités marocaines aient été de quelle sorte que ce soit derrière la récente tentative de migrants clandestins d’accéder, en masse, à la ville de Sebta.

Certaines parties, que le quotidien ne mentionne pas, ont, en effet, tenté de faire endosser au Maroc la responsabilité de cet incident, écrit Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 29 août.

Le gouvernement espagnol, poursuit le quotidien, a tenu à rejeter tout lien entre cette vague migratoire et les autorités marocaines. Pour Madrid, le Maroc continue, au contraire, de coopérer avec les autorités espagnoles dans le domaine de la gestion de la lutte contre la migration clandestine.

Citant l’agence espagnole Europa Press, le quotidien souligne que «le Maroc coopère de manière très sérieuse avec l’Espagne dans le domaine de la lutte contre l’émigration clandestine et le niveau de coordination entre les deux pays est très élevé, surtout depuis que l’Espagne a reconnu, en mars 2022, la marocanité du Sahara et décidé de soutenir le Plan d’autonomie».

De son côté, poursuit le quotidien, le président du gouvernement autonome de Sebta, qui appartient au Parti populaire, a, pour sa part, mis en avant le niveau élevé de la coopération entre le Maroc et l’Espagne dans la lutte contre le phénomène migratoire illégal. «Sans la collaboration du Maroc, la situation aurait été pire», a notamment relevé le haut responsable de la ville.

Cependant, certaines parties, y compris espagnoles, tentent de surfer sur cet incident, lors duquel quelque 300 candidats à l’émigration clandestine ont profité des conditions climatiques particulières pour atteindre à la nage la ville de Sebta, afin de tenter de nuire aux relations entre les deux pays. Ce qui, d’après le quotidien, a incité certaines forces politiques à appeler le ministre de l’Intérieur à se rendre à Rabat pour discuter des moyens à même de relever encore plus haut le niveau de coopération dans le domaine.

Évoquant ce sujet dans son édition du même jour, le quotidien Al Akhbar a relevé que les autorités marocaines n’avaient pas attendu une éventuelle visite pour durcir les mesures de lutte contre l’émigration clandestine vers l’Espagne. Le dispositif sécuritaire a été renforcé dans cette zone et les autorités ont procédé à plusieurs arrestations, dont celles de beaucoup d’Algériens.

Ainsi, d’après le quotidien, les services de sécurité de la ville de Fnideq procède régulièrement à des arrestations parmi les migrants clandestins. Il s’agit de 1.500 interpellations par jour, dont celles de centaines de mineurs. Ces derniers sont orientés vers le centre d’accueil des mineurs situé à Martil.

Parmi les personnes interpellées suite à cet assaut migratoire contre la ville de Sebta, souligne le quotidien, figurent pas moins de 50 clandestins algériens. 17 d’entre eux ont été placés en détention provisoire, en compagnie de ressortissants de pays africains et asiatiques.

Pour sa part, ajoute Al Akhbar, le Parquet de la ville de Tétouan continue d’enquêter sur les circonstances de cette vague migratoire et tente de démasquer les personnes qui, via les réseaux sociaux, ont incité des mineurs à tenter d’entrer clandestinement dans la ville de Sebta.

Par Amyne Asmlal
Le 28/08/2024 à 20h49