Alors que tout le monde, ce mercredi soir, suivait en direct Abdellatif Hammouchi remettant aux siens le bébé volé, la semaine dernière, à la maternité de l’hôpital Harrouchi, personne ne se doutait que le patron de la DGSN se retrouverait, quelques petites heures plus tard, dans la capitale du Détroit.
Selon le quotidien Assabah de ce vendredi 30 septembre, le patron de la Direction générale de la sûreté nationale et de la Direction générale de la surveillance du territoire a effectué une visite surprise d’inspection à la ville Tanger dans la nuit du mercredi à jeudi.Après une tournée dans certains points plus ou moins névralgiques de la ville, le patron de la DGSN a été surpris de constater bon nombre de dysfonctionnements dans la mise en œuvre de la stratégie sécuritaire préventive en vigueur dans l’espace public.
Ainsi, les unités et groupes chargés de la sécurité publique, et dont la présence sur le terrain doit être constante, n’étaient pas suffisamment déployés, alors que leur présence a un effet dissuasif, tout comme elle rassure le citoyen.
Selon Assabah, ce sont tous ces manquements en chaîne dans la stratégie sécuritaire en vigueur qui ont poussé Hammouchi à décider, in situ, de relever le préfet de police de Tanger de ses fonctions pour le mettre à la disposition des services de la DGSN à Rabat.
Par la suite, le patron du pôle sécuritaire DGSN-DGST a présidé à Tanger, dans la nuit de mercredi à jeudi, une réunion avec les responsables de la police. Après avoir désigné l’ancien chef de la police à Beni Mkadda comme nouveau préfet de Tanger, il a donné de fermes instructions en vue de mettre fin aux dysfonctionnements constatés, tout en appelant à renforcer les rondes de la police pour mieux sécuriser l’espace public de la capitale du Détroit.
Selon les sources d’Assabah, l’ancien préfet de Tanger aurait également fait preuve de laxisme dans la sécurisation des cortèges royaux, régulièrement obstrués par les quémandeurs d’agréments.
Par ailleurs, le préfet de police de Rabat a été sévèrement rappelé à l’ordre par la DGSN, souligne Assabah.