Les autorités locales de Tanger ont entamé à la fin de la semaine dernière la démolition de plusieurs constructions anarchiques qui ont été récemment édifiées, dans des circonstances ambiguës.
Il s’est avéré que ces bâtiments, qui ne disposaient pas d’autorisations légales, appartenaient pour certains à des élus d’arrondissements de Tanger, relaie Al Akhbar de ce mercredi 1er mai.
Ainsi, deux immeubles d’habitations, dont la situation d’infraction avait été constatée, dans le quartier de Mesnana et l’arrondissement de Beni Makada, ont été démolis.
L’un de ces immeubles, qui avait dernièrement été construit en un temps record, appartenait au conseiller communal d’un arrondissement de la ville.
Les autorités ont eu recours aux forces publiques et aux bulldozers pour démolir ces bâtiments, en la présence de leur propriétaire.
Des procès-verbaux ont été établis, afin de transmettre les dossiers de ces infractions au parquet, afin que les causes et les circonstances précises de celles-ci soient déterminées.
Les autorités qui ont reçu des rapports à ce propos, et ont mis sur pied une commission dont les membres sont chargés d’examiner cette affaire, et d’enquêter sur la possible existence de réseaux mafieux, qui vendraient d’illusoires possibilités à leurs victimes.
Les membres de cette commission doivent aussi examiner de faux documents ayant circulé, qui seraient attribués aux pouvoirs publics et aux conseils élus de la ville.
Les autorités de la wilaya, relaie Al Akhbar, avaient reçu par le passé des rapports d’enquête de terrain, réalisés par ses services administratifs.
Les documents font état de l’exploitation, pendant des décennies, de vides juridiques par certains politiciens véreux, qui se sont appropriés des biens fonciers, à Tanger ou dans les villages avoisinants.
Les pouvoirs publics ont procédé à l’apuration totale de ces dossiers, en réglant les litiges qui ont prévalu dans la communauté soulaliyate, et en délimitant le domaine forestier, afin de barrer la route à certains, désireux de s’emparer de titres fonciers.
Les autorités ont ainsi découvert que certains individus ont spolié la plupart des terres collectives dont la superficie est estimée à des centaines d’hectares.