«Alors qu’il fait face, sur le plan interne, à de graves problèmes politiques et économiques, le président tunisien a négocié avec Alger la modique contrepartie financière pour commettre son acte délibéré et provocateur à l’égard du Maroc», a affirmé Tajeddine El Husseini, dans un entretien avec Le360.
Cette transaction a été marchandée par Alger et Tunis dans le but «d’affaiblir le Maroc». «C’est une stratégie du régime algérien connue depuis longtemps et qui consiste à diminuer la puissance diplomatique, économique et militaire du Maroc sur les plans régional et international», a-t-il martelé.
En recevant en grande pompe à Tunis, le chef des séparatistes, le président tunisien savait «pertinemment qu’à travers son geste hostile, il allait profondément porter atteinte aux sentiments de 40 millions de Marocains», rappelle le politologue. Tajeddine El Husseini estime que Kaïs Saïed était également conscient du fait que «le régime des caporaux d’Alger l’a exploité pour faire partie de sa stratégie qui consiste non seulement à nuire au Maroc, mais à réduire l’isolement diplomatique d’Alger en Afrique et dans le monde».
L’expert a fait part des échecs précédents subis par Alger: en Libye, au Mali ainsi qu’au Sahel. Parmi les autres dérives figurent, selon le politologue, les succès diplomatiques réalisés par le Maroc dans la défense de son intégrité territoriale auprès de pays africains, européens, d’Amérique et d’Asie.
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Tajeddine El Husseini, professeur de droit international à l’Université Mohammed VI de Rabat, a d’autre part relevé une autre tentative de déstabilisation de la région par Alger. Il a ainsi accusé le régime algérien de vouloir toucher «aux intérêts de l’Egypte», ainsi qu’à ceux de nombreux pays arabes.
Selon lui, le régime militaire d’Alger a toujours agi contre «l’union, la stabilité et la prospérité du Maroc». Il a rappelé les vieilles prétentions d’Alger sur le Sahara marocain pour y créer un Etat à sa solde, ainsi que les différentes opérations d’affaiblissement du Royaume par le passé via des complicités de hauts responsables en Libye, en Tunisie et en Mauritanie». Toutes ces tentatives, selon l’expert en géopolitique, ont échoué sur «un Maroc, puissant, soudé et stable».
Tajeddine El Husseini a, d’autre part, évoqué les nombreux territoires marocains amputés du Royaume et cédés au régime d’Alger au lendemain de l’indépendance du Maroc. «Il faut abroger cet accord ainsi que celui de 1972 en vertu duquel Alger avait été associé à l’exploitation avec le Maroc de la mine de fer de Gara Jebilat, une zone située près de Tindouf».
Cet accord d’exploitation commune de cette importante mine avait été signé le 15 juin 1972 par le défunt président algérien Houari Boumediene et feu le roi Hassan II», a rappelé le politologue en soulignant que «ces territoires ont toujours été marocains». Il faut signaler par ailleurs que le régime d’Alger a unilatéralement signé en 2021 un accord avec une société chinoise pour exploiter à lui «seul la mine de fer de Jebilat».