Le risque de pénurie en eau au Moyen-Orient et en Afrique du Nord engendrera, d’ici à 2040, une «forte instabilité» dans la région, alerte le National intelligence council (NIC), l’organe qui coordonne le renseignement américain. Et ce n’est surtout pas le World ressources institute (WRI) qui dira le contraire.
Sur une cartographie, publiée par le WRI, figurent en rouge pas moins de 33 pays où le risque de pénurie en eau sera le plus important. Les Etats du Moyen-Orient sont les premiers concernés et occupent la tête du classement basé sur l’épuisement des eaux en surface et le conflit entre pays pour le contrôle des ressources.
Les Etats d’Afrique du Nord figurent également parmi les pays qui seront menacés par le stress hydrique, note l’institut américain, qui classe le Maroc, l’Algérie et la Tunisie aux 19, 30 et 33èmes places.Face à cette sinistre éventualité, surgit la question: quelles seront les conséquences de l'assèchement des ressources hydriques?
A en croire le National intelligence council, le risque de pénurie entraînera, dès les dix prochaines années, une «exacerbation des tensions» dans la région nord-africaine. «Au cours des dix prochaines années, plusieurs pays importants pour les Etats-Unis feront face à des problèmes d’eau qui augmenteront le risque d’instabilité et une défaillance de l’Etat, exacerberont les tensions régionales et les empêcheront de collaborer avec les Etats-Unis sur des objectifs politiques importants», indiquait déjà une note du renseignement américain.
Les pays les plus menacés sont classés selon l’ordre suivant : les Emirats Arabes Unis, la Palestine, Israël, l’Arabie Saoudite, Oman, le Liban, le Kyrghysistan, l’Iran, la Jordanie, la Libye, le Yémen, la Macédoine, l’Azerbaïdjan, le Maroc, le Kazakhstan, l’Irak, l’Arménie, le Pakistan, le Chili, la Syrie, le Turkménistan, la Turquie, la Grèce, l’Ouzbékistan, l’Algérie, l’Afghanistan, l’Espagne et la Tunisie.