La crise hydraulique actuelle et la sécheresse qui plane sur le pays ont été au menu de la dernière réunion du bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS). D’après le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 17 février, l’instance exécutive du parti du Livre a fait un diagnostic de la question et interpellé le gouvernement sur les conséquences de cette crise.
Sur la base d’un communiqué rendu public après cette réunion, le quotidien fait savoir que le parti du Livre a conclu que «la situation serait source d’inquiétude et nécessiterait des décisions urgentes et des mesures structurelles audacieuses pour garantir la sécurité hydraulique». Après avoir passé en revue les données relatives aux réserves en eaux de surface et souterraines dans l’ensemble des bassins hydrauliques, «le parti s’est interrogé sur le sort des programmes prévus dans le cadre du programme national de l’approvisionnement en eau potable et d’irrigation». Et, pour faire face à la crise de l’eau qui se profile à l’horizon, le PPS demande au gouvernement «la mise en place d’un programme global et précis».
Soulignant les inégalités en matière d’accès à l’eau et l’augmentation des besoins continus en eau, le parti a relevé «les graves répercussions des changements climatiques sur la question de l’eau». Sur cette base, poursuit le quotidien, le parti du Livre considère que la question hydrique constitue «un enjeu politique, stratégique, vital et prioritaire». Cet enjeu requiert «la mise en œuvre et l’appropriation d’une nouvelle culture dans le traitement et la gestion du patrimoine hydrique, l’adoption d’une politique de proactivité, de planification globale et de rationalisation de l’exploitation des ressources hydriques disponibles».
L’enjeu requiert également «la recherche de solutions innovantes, parmi lesquelles le recours aux eaux non conventionnelles, à travers le dessalement de l’eau et la réutilisation des eaux usées après leur traitement». L’enjeu demande aussi la réévaluation du coût de l’agriculture tournée vers l’exportation sur la sécurité hydrique du pays» et «la reconsidération de l’adéquation des activités agricoles à forte consommation en eau avec les capacités hydriques dont dispose le pays».