Scandale sexuel au ministère de la Jeunesse et des sports

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Revue de presseKiosque360. Cinq fonctionnaires accusent le délégué régional du ministère de la Jeunesse et des sports de harcèlement sexuel. Le bras syndical du Mouvement populaire, auquel appartient l’accusé, crie au règlement de compte.

Le 26/01/2016 à 01h04

Le département de Lahchen Sekkouri est secoué par un scandale sexuel. Selon Assabah, dans son édition du 26 janvier, pas moins de cinq fonctionnaires ont déposé plainte contre le délégué régional du ministère qu'ils accusent de harcèlement sexuel. Les victimes détiendraient des enregistrements vocaux et des Sms «incitant à la débauche» qui incrimineraient le haut cadre.

La secrétaire nationale de la Fédération populaire du secteur de la jeunesse et des sports, Fatema Lamrabet, a confirmé au journal lesdites plaintes, tout en minimisant leur gravité. «L’expression ‘’je t’adore’’, envoyée à l’une des plaignantes, ne relève pas du harcèlement», estime-t-elle. Pour la patronne de la Fédération, il s’agit plutôt d’un règlement de compte entre le responsable régional à Rabat et l’accusé.

Il y a deux ans déjà, poursuit Fatema Lamrabet, l'une des plaignantes avait accusé le délégué régional de harcèlement sexuel. Mais l’affaire avait été classée après le départ de la présumée victime au Canada, où elle était allée poursuivre ses études. Il y a quelques semaines, la fonctionnaire est retournée au Maroc pour reprendre son poste, mais le délégué régional l’a déférée devant le comité disciplinaire au motif que son départ n’était pas justifié.

Et c’est à ce moment que le vieux dossier a refait surface. La fonctionnaire a remis au goût du jour l’accusation de harcèlement sexuel contre le délégué régional, et quatre autres fonctionnaires lui ont emboîté le pas. «C’est un coup monté de toutes pièces. Il y a une partie qui tire les ficelles pour enfoncer le délégué régional», estime Fatema Lamrabet.

Par ailleurs, les sources du journal s’attendent à une réaction ferme de Lahcen Sekkouri. Le ministre s’était d'ailleurs engagé, il y a quelques jours, devant la commission des secteurs sociaux à la première Chambre, à moderniser la gestion des ressources humaines de son département et à renforcer la bonne gouvernance.

Par Ahmed Adoua
Le 26/01/2016 à 01h04