La rentrée universitaire s’annonce mouvementée: les enseignants du cycle supérieur ne sont pas prêts à lâcher leurs revendications, et maintiennent la pression sur la question de leur salaire.
Pour le syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup), il n’est pas question de reprendre les cours magistraux si le gouvernement n’honore pas son engagement de faire adopter une réforme pour le statut des enseignants-chercheurs. Le ministre de l'Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, avait pourtant promis de trouver un accord avant les vacances d’été.
Les, membres de la commission administrative, le «parlement» du syndicat, qui se sont réunis le dimanche 28 août dernier à Rabat, devraient reprendre leurs discussions le dimanche 18 septembre prochain, le temps pour eux de voir se concrétiser les promesses de l’exécutif, indique le Snesup dans un communiqué.
Le syndicat révèle au passage que le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s'apprête à présider, le 7 septembre prochain, une «réunion d’arbitrage», en présence des ministères concernés (ceux de l'Enseignement supérieur et du Budget).
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«Nous sommes un syndicat responsable. Nous ne cherchons pas la bagarre pour la bagarre. Nous cherchons à obtenir des résultats», explique Jamal Sebbani, secrétaire général du Snesup, contacté par Le360.
Le projet de réforme du statut de l’enseignant chercheur prévoit, entre autres, une revalorisation des indemnités des enseignants chercheurs, allant de 2.000 dirhams pour les professeurs assistants, jusqu’à 4.000 dirhams pour les professeurs de l'enseignement supérieur (à raison de 3.000 dirhams pour les professeurs habilités).
Il s'agit là d'une masse salariale qui représente le plus gros poste de dépense du ministère de l’Enseignement supérieur (environ 8 milliards de dirhams sur un total de 14 milliards de dirhams). Toutes proportions gardées, cette masse salariales devrait atteindre 9 milliards de dirhams à l'horizon 2026, et ce, uniquement en intégrant les évolutions réglementaires de carrière.
Selon les projections du ministère de l'Enseignement supérieur, une revalorisation des indemnités des enseignants-chercheurs, telle que réclamée par le Snesup, devrait coûter un budget additionnel immédiat de l'ordre de 2 milliards de dirhams.
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