Sahara. Voici la position de la Grande-Bretagne, nouveau président du Conseil de sécurité

La Première ministre britannique, Theresa May.

La Première ministre britannique, Theresa May. . AFP

La Grande-Bretagne prend le relais de la Suède et assure la présidence du Conseil de sécurité durant ce mois d'août. Quelle position prend Londres sur le dossier? Éléments de réponse.

Le 03/08/2018 à 12h21

Si la Suède est réputée être proche de la thèse adverse, qu'en est-il de la position de la Grande-Bretagne sur le dossier du Sahara? La question s'impose avec d'autant plus d'acuité que c'est Londres qui prend la présidence du Conseil de sécurité, après celle de Stockholm qui a dernièrement créé la surprise en distribuant aux Quinze membres du Conseil de sécurité, un document signé "RASD", ignorant, à l'insu de son gré, que cette entité fantoche n'est pas reconnue par l'ONU, ni par aucune organisation régionale, en dehors de l'Union africaine, dont la majorité des Etats membres ont d'aileurs retiré leur reconnaissance de la fantomatique "république"!

Une démarche suédoise maladroite et néanmoins tendancieuse qui a été confrontée avec la vigueur nécessaire par notre représentation diplomatique à l'ONU, en la personne d'Omar Hilale, ambassadeur représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations unies. La Grande-Bretagne, puisque c'est d'elle qu'il s'agit désormais, risque-t-elle d'avoir la même attitude hostile à l'égard de notre intégrité territoriale?

Les signaux envoyés dernièrement par Londres, où s'est déplacé le 5 juillet dernier le MAECI Nasser Bourita, sont plutôt positifs. "Nous saluons les efforts considérables et crédibles déployés par le Maroc pour aller de l'avant vers un règlement de la question du Sahara", avait en effet indiqué le ministre d'État britannique chargé du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord, Alistair Burt, dans une déclaration à la presse.

Mieux encore, le même ministre d'État britannique avait clairement affirmé le 24 avril 2018: "Le gouvernement britannique ne considère pas le Sahara comme un territoire occupé". Alistair Burt répondait alors à la question d'un député travailliste, en l'occurence Steve McCabe, qui faisait sienne une grossière supercherie polisarienne au sujet d'une présumée "exploitation illégtime des ressources naturelles au Sahara occidental" par les autorités marocaines. 

Dire à quel point le gouvernement conservateur de Theresa May, qui se prépare à co-initier avec le Maroc le premier round de Dialogue stratégique, est conscient des manigances de la partie adverse et du prix que le Maroc, roi, gouvernement et peuple compris, attachent à la marocanité du Sahara.

Par M'Hamed Hamrouch
Le 03/08/2018 à 12h21