Une nouvelle manche dans la guerre d'usure menée par Alger contre l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc. Le théâtre de cette nouvelle manche orchestrée dans les bureaux feutrés des satrapes d'Alger et confiée au dénommé Ismaïl Chergui, commissaire algérien du Conseil Paix et sécurité (organe exécutif de l'Union africaine), n'est autre que le siège de l'UA, à Addis-Abeba.
Les faits. Le 14 février dernier, le secrétariat du Conseil Paix et sécurité annonçait aux membres de cet organe décisif de l'UA l'inscription d'un briefing sur la question du Sahara pour le 27 février. Le Maroc a été invité audit briefing, au même titre que l'entité fantôme "RASD"! Le scénario, dont la mise en scène est d'une médiocrité affligeante, on ne le connaît que trop: mettre un Etat souverain sur un pied d'égalité avec une entité qui n'a d'existence que sur le papier! Plus encore, impliquer l'Union africaine dans une question qui relève du seul ressort de l'Organisation des Nations unies!
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Le timing choisi pour cette énième manœuvre hostile n'est pas fortuit. Cette manœuvre a été ourdie à la veille de la réunion du Conseil de sécurité, fin avril prochain, au sujet du Sahara marocain. "L'Algérie visait par sa proposition à influencer en faveur de sa position le briefing sur cette question, prévu en avril au Conseil de sécurité de l'ONU et, in fine, orienter la décision qui sera prise, en juillet prochain, lors de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA pendant le Sommet de Kigali, au Rwanda, afin de la dévier du mandat conféré aux présidents de la CUA (Commission de l'Union africaine) et de l'UA, conformément à la décision 653 de juillet 2017 qui appuie le processus onusien", explique une source fiable dans une déclaration à le360.
Aux grands maux, les grands remèdes
La ficelle était donc trop grosse pour passer inaperçue. La manœuvre insidieuse d'Alger, véritable "partie au conflit" créé autour du Sahara marocain, comme l'a si bien souligné la résolution 2351, adoptée fin avril 2017, a été détricotée et mise en échec par le Maroc, avec le soutien franc et massif de la majorité des Etats membres du Conseil Paix et sécurité, présidé par le dénommé Ismaïl Chergui qui, à l'instar de son prédécesseur Ramtane Lamamra (ex-MAE algérien), voulait transformer cet organe exécutif de l'UA en instrument d'exécution de la politique haineuse d'Alger envers son voisin de l'Ouest, le Maroc.
En effet, cette manœuvre algérienne a été déjouée grâce à la mobilisation de la diplomatie marocaine et l'appui de plusieurs membres du Conseil Paix et sécurité. Un grand effort a été déployé par la diplomatie marocaine pour expliquer aux membres du CPS les réelles motivations d'Alger, somme toute exécrables.
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L'effort d'explication effectué par nos diplomates, conjugué à la lucidité et à la sagesse des membres du CPS, a fini par avoir raison du stratagème algérien qui est tombé à l'eau. "Ce qui démontre que le point de vue algérien, suivi depuis 16 ans de sa domination sur le Conseil Paix et sécurité et, antérieurement, au sein de l'OUA (ancêtre de l'UA), ne suscite plus l'adhésion automatique des Etats membres de la structure panafricaine", relève notre source.
Ledit briefing sur la question du Sahara a été annulé le 26 février, et donc à la veille de la date de sa programmation. Une annulation qui vient confirmer l'isolement de plus en plus accentué d'Alger sur la scène africaine, depuis le retour du Maroc à l'UA, acté le 28 janvier 2017, et l'élection du Royaume, le 26 janvier 2018 à Addis-Abeba, au sein du Conseil Paix et sécurité, plus importante instance décisive de l'UA, dont Alger faisait une chasse gardée depuis la création de l'UA, en 2002, et où les résolutions anti-marocaines orchestrées par les apparatchiks d'Alger passaient comme une lettre à la poste!
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La suppression du briefing voulu par Alger confirme, outre le bien-fondé de la décision du Maroc d'intégrer l'UA et le CPS, la prééminence de la décision 653 de juillet 2017. Elle consacre le rôle exclusif des présidents de la CUA et de l'UA à gérer la question du Sahara marocain au détriment du rôle que souhaitait jouer le commissaire algérien du CPS, Ismaïl Chergui, voix de ses maîtres tapis au fameux Cub des Pins à Alger, QG d'une oligarchie algérienne en rupture de ban et incroyablement haineuse envers les pays de son voisinage, à leur tête le Royaume du Maroc.
"Le retour du Maroc à l'UA ainsi que son élection au sein du Conseil Paix et sécurité permettront ainsi de démystifier la propagande fallacieuse de l'Algérie, véhiculée pendant les 36 ans d'absence du Maroc de l'organisation panafricaine, autour de la marocanité du Sahara", fait valoir notre source.
Ce n'est désormais plus le cas pour un régime algérien en rupture avec son peuple et avec les réelles préoccupations d'une Afrique qui enregistre l'avènement d'une nouvelle génération de leaders pragmatiques et résolument tournés vers l'avenir de leurs nations.