Mercredi dernier, lors d’un débat ouvert au Conseil de sécurité de l’ONU sur «le rôle des jeunes dans la lutte contre les défis sécuritaires en Méditerranée», le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a tenté de gommer le rôle déstabilisateur de l’Algérie dans son voisinage en s’en prenant, de façon allusive, au Maroc, qu’il n’a pas cité nommément. Les responsables algériens ont cette manie de considérer le Maroc et les Emirats arabes comme des ennemis, tout en évitant de les nommer ou en les qualifiant paradoxalement, et non pudiquement, de pays «frères» ou «voisin» pour le Maroc.
Mais, comme le rapporte le quotidien arabophone Assabah, dans son édition du vendredi 19 avril, Ahmed Attaf, qui a quasiment élu domicile à New York depuis que son pays est devenu membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, a ainsi donné l’occasion à Omar Hilale, représentant permanent du Maroc à l’ONU, de lui dire ses quatre vérités. Il a ainsi dévoilé le soutien direct que l’Algérie apporte à des bandes terroristes, qu’il soit islamistes ou séparatistes, en vue de porter atteinte à la souveraineté et à la stabilité des Etats voisins.
Omar Hilale a cité en exemple la menace terroriste ouvertement brandie ces derniers jours contre la souveraineté du Maroc par les milices du Polisario, qui affirment qu’elles mèneront des attaques, à partir du territoire algérien bien sûr, contre les entreprises étrangères, françaises et espagnoles surtout, qui comptent engager des investissements dans le Sahara marocain, ou qui y sont déjà présentes.
C’est dans ce sens qu’Omar Hilale a précisé que c’est l’Algérie qui continue de faire planer des menaces dans son voisinage en violant le droit international, en aidant à l’expansion du terrorisme, en soutenant le séparatisme lié au terrorisme en vue de porter atteinte à l’intégrité territoriale des pays voisins, dont le Maroc qui, a-t-il dit, «a recouvré son Sahara de manière irréversible en 1975».
Comme d’habitude, l’autre manie algérienne de comparer l’incomparable, à savoir le séparatisme du Polisario et la lutte légitime du peuple palestinien pour recouvrer son indépendance, n’a servi qu’à ridiculiser davantage le régime algérien, sachant qu’il est de notoriété que le Maroc, dont le roi préside le Comité Al-Qods, a de tout temps été aux avant-postes des défenseurs de la cause palestinienne.
Assénant un autre coup qui fait encore très mal, Omar Hilale a rappelé au ministre algérien des Affaires étrangères le racisme anti-subsahariens érigé par son pays qui expulse manu militari et abandonne des migrants africains en plein désert, sans moyens de communication, ni nourriture, comme viennent de le dénoncer les autorités nigériennes. Un racisme algérien aux antipodes de la politique humanitaire du Maroc qui veille à tous les droits élémentaires des migrants établis sur son territoire.