Le 25 octobre 2022, un total de 62 sénateurs du Congrès de la République de Colombie (équivalent du Sénat) ont présenté une motion appuyant l’intégrité territoriale du Maroc et rejetant la décision du gouvernement de Gustavo Petro de normaliser les relations avec les séparatistes de la RASD.
Dans cette motion, les sénateurs signataires, soit 63 sur les 108 membres, exprimaient leur profond rejet et total désaccord avec la position adoptée le 10 août 2022 par le ministère des Relations extérieures et réaffirmant la validité d’un communiqué conjoint signé le 27 février 1985 avec l’auto-proclamée RASD, rétablissant ainsi des «relations diplomatiques» avec «un mouvement séparatiste qui s’auto-proclame “un pays” mais qui, en réalité, n’est pas reconnu par la grande majorité des pays du monde, et encore moins par les Nations Unies».
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«En déterrant une résolution datant de plus de 37 ans, il est évident que cette décision a été prise sans évaluer la situation actuelle, ni en mesurer les conséquences, affectant profondément les excellents liens d’amitié qui nous lient historiquement au Maroc, grand pays ami et allié, qui représente pour la Colombie un partenaire stratégique et privilégié en Afrique et dans le monde arabe, au regard de son leadership et sa reconnaissance aux niveaux régional, continental et mondial», précisait la motion.
Les signataires de cette motion avaient demandé des rencontres de travail avec Alvaro Leya Duran, ministre des Relations extérieures, pour examiner la question des relations actuelles et futures entre le Maroc et la Colombie.
La première demande du genre est datée du 16 novembre 2022, la deuxième du 7 décembre de la même année et la troisième du mercredi 8 février 2023.
La dernière demande en date est signée par Paola Holguin (Parti du centre démocratique, opposition), José Luis Perez (Parti du changement radical, indépendant) ainsi qu’Ivan Name (Parti vert) et German Alcido Blanco Alvarez (Parti conservateur), sachant que ces deux derniers partis sont membres de la coalition gouvernementale.
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Selon des sources diplomatiques à Bogota, ces quatre sénateurs, dont trois sont membres de la Commission des Affaires étrangères du sénat colombien, face à la sourde oreille du ministre des Relations extérieures, ont décidé de rendre publiques leurs requêtes restées sans réponse, tout en espérant une réponse favorable cette fois pour une réunion au cours de la semaine prochaine.