Malgré le démenti du secrétaire d’État américain Antony Blinken sur le contenu du communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien, le ministre Ahmed Attaf continue de déformer la position de Washington sur l’intégrité territoriale du royaume. Le chef de la diplomatie algérienne n’a pas cessé de se bercer d’illusions et de manipuler les faits sur le dossier du Sahara marocain lors de ses multiples sorties dans la presse occidentale, relève le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 18 août.
Dans une interview accordée au site Moniror le ministre Attaf s’est érigé en porte-parole du département d’État américain en déclarant que la position de l’administration Biden est incompatible avec la décision de Trump concernant la reconnaissance de la marocanité du Sahara. Et Attaf de poursuivre: «Au contraire, l’administration actuelle a pris explicitement de la distance par rapport à la position exprimée par le président Trump sur ce dossier. Ce faisant, l’Algérie demande à l’administration Biden de l’aide à relancer le processus de paix».
S’entêtant à verser dans les mensonges et les approximations, Attaf a ignoré l’appel de Washington à «toutes les parties concernées» de soutenir les efforts de De Mistura. Le ministre algérien a multiplié les déclarations à la presse après la rencontre qu’il a eue, le 10 août, avec son homologue américain, Antony Blinken. Au cours de ces discussions, les deux parties ont évoqué les derniers développements dans les région du Sahel et en Ukraine en plus de leur «soutien au processus politique des Nations unies sur le Sahara», comme l’a réaffirmé Blinken dans un message posté sur Twitter.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne qu’avant le tweet de Blinken, le ministère des Affaires étrangères algérien a publié un communiqué dans lequel il a tenté de déformer la position américaine sur le Sahara marocain: «Les deux responsables ont réitéré leur plein soutien à l’envoyé personnel du secrétaire général Staffan de Mistura visant à encourager les deux parties (sic) du conflit à s’engager sérieusement et sans conditions préalables dans la voie politique conduite par les Nations unies». Un texte qui contraste avec le tweet du chef de la diplomatie américaine qui parle de toutes les parties, y compris l’Algérie.
Ce qui n’étonne personne sachant que les dirigeants algériens s’obstinent, en toute occasion, à insister sur la manipulation des mots et l’incorporation du dossier du Sahara dans ses communiqués. Chose que certaines parties hostiles au Maroc exploitent pour semer le doute sur la position américaine sur ce sujet.
Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, avait pourtant réaffirmé, le mois dernier, que les États-Unis maintenaient leur position sur la souveraineté marocaine sur le Sahara : «Je dirais que la politique (sur le Sahara marocain) n’a pas changé depuis qu’elle a été annoncée en décembre 2020. L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, a notre plein soutien alors qu’il intensifie ses efforts pour trouver une solution politique juste et durable pour le Sahara occidental», précise Matthew Miller.