Lors d’une visite de travail à Rabat d’une délégation de sénateurs français, des conseillers parlementaires ont demandé à la France de sortir de sa «zone de confort» en réévaluant son timide soutien au plan marocain d’autonomie sous souveraineté marocaine pour les Provinces du Sud et en empruntant la voie déjà prise par les Etats-Unis et l’Espagne.
«Nous avons évoqué l’intégrité territoriale du Maroc. Le groupe d’amitié France-Maroc, et son président du côté français Christian Cambon (qui est par ailleurs le président de la Commission des Affaires étrangères au Sénat français, Ndlr) ont toujours été en pointe sur ce dossier», a affirmé le vice-président du groupe d’amitié France-Maroc du Sénat, Hervé Marseille, au terme d’une rencontre qu’il a eue hier, lundi 18 juillet 2022, avec les membres du groupe parlementaire d’Amitié Maroc-France que dirige l’Istiqlalien Mohamed Zidouh.
«Nous sommes heureux, a ajouté Hervé Marseille, que les Etats-Unis et l’Espagne aient pu faire évoluer leur position et il faut maintenant réévaluer la position française. Dès mon retour, je ne manquerai pas d’en faire état à mes collègues du Sénat».
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Le secrétaire général de l’Istiqlal, Nizar Baraka, qui a participé à cette rencontre en sa qualité de secrétaire général de ce parti, s'est félicité, de même que Mohamed Zidouh, de la position de la France à l’égard du plan d’autonomie, et a appelé le gouvernement français à faire plus et à être en phase avec «les avancées remarquables que connaît le dossier du Sahara marocain».
«Les relations du Maroc et de la France sont excellentes et nous voulons qu’elles se développent davantage», a affirmé Mohamed Zidouh, alors que Nizar Baraka a rappelé que le Maroc et la France partageaient «d’énormes intérêts».
La question des visas qui pose problème dans les relations entre les deux pays a été également abordée. Les sénateurs français ont promis d'œuvrer au règlement de cette question.