Sahara: l’ONU insiste dans sa résolution 2703 sur le règlement politique et pragmatique, selon le politologue Moussaoui Ajlaoui

الصحراء: مجلس الأمن يصر على حل سياسي مبني على التوافق حسب المحلل المساوي العجلاوي

Le politologue Moussaoui Ajlaoui.

Le 31/10/2023 à 19h31

VidéoLe Conseil de sécurité de l’ONU a appelé, dans sa résolution 2703 adoptée dimanche, à un règlement «politique et pragmatique» du conflit du Sahara occidental sur la base du «compromis», a souligné le politologue Moussaoui Ajlaoui dans un entretien avec Le360. Il s’agit, selon lui, de la 28e résolution onusienne du genre qui recommande une solution politique à ce conflit artificiel.

«Cette résolution considère une nouvelle fois que l’Algérie est partie prenante dans ce conflit qu’il faut régler politiquement à travers les tables rondes», a affirmé le politologue Moussaoui Ajlaoui, avant de rappeler que la résolution a été adoptée à l’écrasante majorité par les membres du Conseil de sécurité, avec 13 voix pour et deux abstentions, celles de la Russie et du Mozambique.

La résolution 2703 considère que le plan d’autonomie tel que proposé en 2007 est une «option crédible et sérieuse» pour trouver une solution à ce conflit artificiel créé en 1975 par le régime militaire d’Alger.

«Le plan d’autonomie est une forme d’autodétermination. Toutefois, le mot autodétermination a été définitivement enterré dans la littérature de l’ONU», a expliqué le politologue. Et d’ajouter que des tentatives ont été menées en vain, lors de la préparation de la résolution, par la Russie et le Mozambique pour modifier une partie du texte, mais «leurs vision et conception» ont échoué. La résolution, qui a cité Alger plusieurs fois comme partie prenante, a insisté sur le retour au dialogue à travers les tables rondes de Genève.

L’autre aspect positif de la résolution, a ajouté Moussaoui Ajlaou, a porté sur la condamnation des violations de l’accord du cessez-le-feu par les mercenaires du Polisario. «Ces derniers ont été reconnus coupables d’une série d’entraves à l’encontre de la MINURSO», a-t-il expliqué. Le Conseil de sécurité a appelé à cet égard les séparatistes à respecter le rôle et les engagements de la MINURSO sur le terrain.

D’après le politologue, l’adoption de cette résolution intervient alors que le régime d’Alger vit «une situation de tension des clans entre le président et son entourage, d’une part, et une partie de l’armée et du renseignement d’autre part». «Des dissensions internes agitent le sommet à Alger et la situation empire à l’approche des élections présidentielles dans ce pays», a enfin commenté cet expert en géopolitique.

Le temps a joué en faveur du sérieux et de la résilience mis en avant par le Royaume du Maroc.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Fahd Rajil
Le 31/10/2023 à 19h31