Le ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa, a lancé un appel à candidature pour le poste de secrétaire général de son département contrairement à ce qui était pratiqué auparavant.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 24 janvier, que le recours à la concurrence pour la première fois dans l’histoire du ministère pour un poste aussi important a suscité beaucoup de commentaires. Les observateurs qui connaissent les arcanes de ce ministère s’interrogent sur les différents scénarios que Benmoussa devrait étudier pour choisir un responsable disposant de la formation et de l’expérience nécessaires pour diriger un département dont les divergences et les conflits entre ses responsables ont été un obstacle pour la réussite des tous les plans de réforme précédents.
Le choix de Bnemoussa est d’autant plus surprenant qu’il a procédé, il y a quelques semaines, à des nominations directes qui ont été validées par le gouvernement.
Plusieurs responsables ont exprimé leur désir de présenter leurs candidatures parmi lesquels se trouvent des cadres qui ont accompagné tous les ministres qui ont géré ce secteur depuis l’année 2000. Il y a aussi des candidats moins connus dont les directeurs des académies qui se sont distingués par leurs expériences de gestion et qui ont occupé plusieurs postes de responsabilité. Les connaisseurs de ce ministère misent sur des responsables précis qui ont réussi dans la gestion de certaines directions qui souffraient de plusieurs dysfonctionnements.
Al Ahdath Maghribia souligne que les chances des anciens responsables de ce ministère sont minimes pour occuper ce poste à cause de leurresponsabilité dans l’échec des plans de réformes élaborés par le Maroc depuis 2008. Autant dire que le gouvernement ne peut pas prendre le risque de nommer quelqu’un qui a été évoqué dans des rapports et des audits effectués par des institutions constitutionnelles comme la Cour des comptes, le Conseil économique et social ainsi que l’Inspection générale du ministère des Finances.
Les mêmes sources indiquent que Chakib Benmoussa est entouré par un cercle restreint de cadres qui sont tous des lauréats des écoles supérieures françaises et qui ont travaillé avec lui au sein de la Commission spéciale sur le modèle de développement. D’ailleurs, le nom d’un ingénieur qui jouit de la confiance de Benmoussa revient souvent dans les discussions dans les coulisses pour occuper le poste de secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale.