RNI: les clans Mohamed Boussaid et Taoufik Kamil à couteaux tirés à Casablanca

Mohamed Boussaid. . DR

Revue de presseKiosque360. L’alliance composée du RNI, du PI, du PAM et de l'UC, aux commandes de la mairie de Casablanca, serait au bord de l’implosion. Les élus du RNI sont divisés en deux clans, et ceux du PI affichent leur colère à propos de la gestion de la présidence. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 15/06/2022 à 19h42

La majorité qui dirige la mairie de Casablanca multiplie les couacs depuis sa mise en place à l’issue du scrutin du 8 septembre 2021. Composée du Rassemblement national des indépendants (RNI), du parti de l’Istiqlal (PI), du Parti authenticité et modernité (PAM) et de l’Union constitutionnelle (UC), cette alliance serait aujourd’hui au bord de l’implosion. Bien plus, le groupe des élus du RNI, qui est l’ossature de cette coalition, est déchiré entre deux clans, à savoir celui du coordonateur régional, Mohamed Boussaid, et celui de l’époux de la présidente de la commune urbaine, Taoufik Kamil.

Cette guerre déclarée entre les deux clans aurait été à l’origine de la démission du chef du groupe des élus de la Colombe à la mairie, Abdessadek Mourchid. Et, dans la foulée, les élus de l’Istiqlal ont rendu public un communiqué incendiaire, affichant ainsi leur colère à propos de la gestion de la commune urbaine de Casablanca, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 16 juin. Et de souligner que la tension entre les deux clans, qui risque de déstabiliser la coalition en place, était palpable lors du congrès régional du RNI, organisé samedi dernier à Ain Chock.

Cet affrontement entre les deux parties, précise la même source, «se fait sur plusieurs fronts qui n’ont d’ailleurs aucune relation avec les intérêts et les attentes des habitants de la ville de Casablanca». C’est ce que laissent entendre «les scandales qui se multiplient dans le secteur de l’urbanisme, les autorisations de construire, les impôts et les marchés publics», fait remarquer le quotidien. L’allusion a été faite à ces scandales lors des dernières réunions des commissions, lorsqu'«un élu, qui n’est pas membre du bureau, a été accusé d’avoir mis la main sur le fichier de la taxe sur les terrains urbains non bâtis», qu’il gère comme bon lui semble.

Cette guerre déclarée entre les deux clans du RNI à Casablanca, poursuit le quotidien, concerne également le poste du troisième vice-président, qui demeure vacant depuis la démission de l’époux de la présidente qui l’occupait. Alors que le RNI serait en voie de déstabilisation dans la métropole, avec des répercussions directes sur la majorité au sein de la mairie, les élus du PI dans la métropole ont rendu public un communiqué incendiaire épinglant la gestion de la commune. Autant dire que la gouvernance locale à Casablanca va mal.

Par Mohamed Younsi
Le 15/06/2022 à 19h42