Révélations sur la cellule de "Sbaa Ayoun" démantelée par le BCIJ

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Revue de presseKiosque360. Le chef de la cellule terroriste démantelée vendredi est un adepte de la branche la plus radicale et la plus violente du salafisme. Les membres de cette cellule s’adonnaient au vol pour financer leurs voyages en Syrie, dans le but d'y rallier les rangs de Daech.

Le 22/01/2017 à 21h59

L’émir de la cellule terroriste démantelée, il y a quelques jours, par la DGSN et le BCIJ, est un adepte du mouvement «excommunication et immigration» (Attakfir Wal Hijra), un mouvement salafiste radical fondé en 1971. Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum qui rapporte l’information dans son édition du lundi 23 janvier, les investigations qui ont mené à l’arrestation des membres de cette cellule, dans différentes villes du Royaume, indiquent que le chef de ce groupe terroriste est, en effet, un adepte de l’idéologie salafiste dans sa branche takfiriste et jihadiste. C’est-à-dire la branche la plus radicale et la plus violente du salafisme.

Selon le journal, le chef de cette cellule se revendique, plus précisément, du «mouvement des zaitounistes», fondé à Fès par un certain «Zaitouni», mort en 1999. Après le décès de son fondateur, les adeptes du mouvement ont continué à s’activer dans plusieurs villes du Maroc. Selon leur idéologie, tous ceux qui ne suivent pas leurs croyances sont des apostats dont les biens reviennent de droit au mouvement. Ses membres peuvent donc s’approprier, sans aucun scrupule, les biens d’autrui. Les dernières arrestations effectuées par les éléments de la DGSN et du BCIJ confirment cette réalité.

Les membres de la cellule terroriste neutralisée avaient, en effet, commis plusieurs vols de bétails et d’autres larcins dans le but de financer le voyage des leurs dans les zones de conflit, principalement en Irak et en Syrie. Une fois sur place, ils rejoignent Daech, qu’ils considèrent plus proche de leurs convictions que le mouvement «Annousra».

Plus encore, les services de sécurité n’écartent pas que cette cellule terroriste démantelée soit liée à la «cellule de Fès», neutralisée en juillet 2014. Les cinq membres de cette dernière, un vendeur de beignets, un coiffeur, deux artisans et un menuisier, adeptes du salafisme takfiriste jihadiste, suivaient le même mode opératoire et avaient commis, également, plusieurs vols à l’arme blanche pour financer le voyage des membres de leur groupe en Syrie et en Irak.

Le ministère de l’Intérieur a affirmé, rappelle le journal, que les services de la DGSN avaient procédé, vendredi, en coordination avec le BCIJ, à l'arrestation de sept membres d'une dangereuse bande criminelle, spécialisée dans le vol et la spoliation des biens d'autrui. Le réseau compte des repris de justice et s'activait dans les villes de Fès, El Jadida et Bni Drar, aux environs d'Oujda. Cette opération a permis l'arrestation du chef de ce groupe criminel, un partisan de Daech, et la mise en échec de son projet de rallier la scène syro-irakienne, où se trouvent ses trois fils et sa femme. Il comptait financer son voyage avec l'argent provenant de ses actes criminels.

Par Amyne Asmlal
Le 22/01/2017 à 21h59