Retraite des députés: El Othmani cède aux pressions de ses alliés

Dr

Revue de presseKiosque360. Sous la pression de ses alliés, le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, a réussi à convaincre le secrétariat général de son parti de geler son projet de loi relatif à la réforme de la retraite des parlementaires.

Le 12/02/2018 à 20h51

Le sujet relatif à la réforme du système de retraite des parlementaires, qui sème la discorde entre le Parti de la Justice et du Développement (PJd) et les autres composantes de la coalition gouvernementale, ne sera débattu qu’au début de la session d’avril du Parlement. C’est ce qu’a obtenu le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, auprès des membres du secrétariat général de son parti, réunis, dimanche, en session extraordinaire, pour débattre et valider cet unique point qui figurait à l’ordre du jour.

Ainsi, le projet de loi présenté par le groupe du PJD sera gelé, en attendant de trouver une formule satisfaisant les différentes parties. Le quotidien Al Ahdath, qui rapporte cette information dans son édition de ce mardi 13 février, affirme que le secrétaire général du PJD, Saâd-Eddine El Othmani a donc cédé aux pressions de ses alliés pour préserver sa majorité.

Les groupes de la majorité avaient présenté un projet de loi pour la réforme du système de retraite des parlementaires, consistant à revoir à la hausse la cotisation des députés à 3.400 dirhams par mois. La même somme sera versée à chaque député par l’institution parlementaire, en guise de contribution. Par ailleurs, les parlementaires ne bénéficieront des pensions de retraite qu’après l’âge de 65 ans. Ils auront droit à 700 dirhams pour le premier mandat, 600 dirhams pour le deuxième et 400 dirhams au-delà de trois mandats. Pour sa part, le PJD a déposé un projet de loi qui propose de supprimer le versement des pensions, souhaitant mettre fin à la contribution de l’Etat. Les parlementaires devront cotiser mensuellement pour assurer leur retraite. Autant dire que les deux projets sont aux antipodes l’un de l’autre.

Par Mohamed Younsi
Le 12/02/2018 à 20h51