Résolution de crises: pour le numéro 2 de la Banque mondiale, il faut adopter une approche prospective

Ferid Belhaj, vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour la région MENA. 

Ferid Belhaj, vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour la région MENA.  . Anas Zaidaoui / Le360

Le 14/12/2022 à 18h45

VidéoRetombées du Covid-19, impact de la guerre en Ukraine, changements climatiques… Ce sont les crises auxquelles le monde est actuellement confronté. Pour Ferid Belhaj, vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour la région MENA, il faudra adopter une approche prospective pour les résoudre.

Intervenant lors d’un panel, en marge des travaux de la 11e conférence The Atlantic Dialogues, Ferid Belhaj, vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour la région MENA, a mis en avant les crises auxquelles le monde est actuellement confronté. Il a ainsi cité les retombées de la pandémie du Covid-19, des défis de sécurité alimentaire, le changement climatique, la dette des pays en voie de développement et les inégalités au niveau commercial.

Pour ce responsable à la Banque mondiale, «toutes ces crises-là viennent se mettre ensemble à un moment où l'impression c’est que le monde n'est pas en train d'agir au niveau qui devrait être le sien», d’où l’intérêt d’ouvrir le débat sur comment résoudre ces questions.

«Et ce n'est pas en résolvant une question que nous allons pouvoir avancer. Chacun de ces défis est lié à un autre. Prenez ce qui se passe aujourd'hui en Ukraine. Il y a eu des répercussions immédiates sur la région, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord au sujet de la sécurité alimentaire. Regardez ce qui se passe aujourd'hui au niveau des changements climatiques, ce sont des répercussions très lourdes. Sur la question de l'eau, on le voit au Maroc, mais on le voit aussi partout en Tunisie, en Irak, et au Liban. Idem pour la question des chaînes de distribution», a-t-il expliqué.

«Il est donc important de réfléchir à de nouvelles solutions, d’où l’intérêt de l’adoption d’une approche prospective et stratégique qui se projette sur les dix, quinze, ou les vingt prochaines années», a-t-il conclu. 

Le Policy Center for the New South organise du 14 au 16 décembre 2022 à Marrakech, la 11e conférence internationale annuelle, The Atlantic Dialogues. Plus de 350 invités de 60 nationalités prennent part à cette nouvelle édition en présentiel autour du thème: «Coopération dans un monde en mutation: opportunités pour l’Atlantique élargi».

Le thème retenu cette année s’est imposé en raison de multiples crises. Pandémie, guerre en Ukraine, changement climatique… Autant de chocs qui exposent les limites du néolibéralisme comme du multilatéralisme, tout en présentant des opportunités de coopération, dans un monde devenu interdépendant.

De la diplomatie du climat à la révolution énergétique, en passant par les innovations en matière d’agriculture, d’infrastructures et de gouvernance, cette édition des Atlantic Dialogues posera la question des stratégies communes possibles.

Par Hajar Kharroubi et Anas Zaidaoui
Le 14/12/2022 à 18h45