Après les premiers six mois d’un mandat marqué par les répercussions de la crise économique mondiale et la sècheresse, le gouvernement Akhannouch sera confronté à des dossiers brulants lors de la prochaine rentrée politique.
Dans son édition du mercredi 17 août, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia cite notamment les chantiers de la protection sociale et le projet de la loi-cadre relatif au système national de santé ainsi que la charte d’investissement et la réforme du code de la famille. Le chercheur en sciences politiques, Rachid Lazrak, n’élude pas les contextes national et mondial pleins de défis. Mais cela dit-il, «n’empêche pas le gouvernement de redoubler d’efforts pour mettre en œuvre les grands chantiers encadrés par la vision royale».
Le plus important dossier, poursuit le politologue, qui va marquer la prochaine rentrée politique demeure, sans conteste, celui de la protection sociale que le roi avait évoqué dans le discours du trône. Et pour cause, souligne-t-il, il est d’une part un chantier royal et d’autre part il est attendu par de larges franges de la population.
Sur le plan économique, le chercheur considère que «le Maroc doit relever de grands défis notamment dans un contexte mondial volatile et tendu en plus d’une faible campagne agricole qui a des conséquences négatives sur les équilibres des finances publiques». Et Lazrak de poursuivre que cette situation doit être un catalyseur pour le gouvernement pour accompagner l’ensemble des changements et saisir les opportunités offertes.
Al Ahdath Al Maghrbia souligne que le politologue a insisté sur la nécessité de «mettre en œuvre la nouvelle charte d’investissement et d’activer le Fonds Mohammed VI pour l’investissement ainsi que d’autres leviers pour atténuer les effets de crises que connait le monde et surmonter les obstacles qui retardent les grands chantiers au Maroc». D’autre part, ajoute Lazrak, les Marocains tablent sur le projet de la réforme du système de santé pour qu’il mette fin aux multiples contraintes qu’ils subissent dans les centres hospitaliers.
En parallèle, ajoute-t-il, le gouvernement doit accélérer la mise en œuvre de la charte d’investissement comme le réclament les parlementaires afin d’améliorer la rentabilité de l’investissement et de contribuer au développement économique du pays. Face à la complexité de cette tâche, le politilogue n’exclut pas que le chef du gouvernement procède à un remaniement ministériel afin que son équipe soit plus homogène pour affronter les défis qui l’attendent avec plus de rapidité et d’efficacité.