Rentrée politique: ce qui attend le gouvernement

Réunion du Conseil de gouvernement, sous la présidence de Aziz Akhannouch (à l'arrière-plan), le 25 août 2022 à Rabat. . DR

Revue de presseKiosque360. Dans ses deux derniers discours, le souverain a défini au moins cinq chantiers prioritaires pour la rentrée. Les détails dans cette revue de presse tirée de l’hebdomadaire La Vie éco.

Le 26/08/2022 à 20h44

Quels sont les dossiers chauds de la rentrée? C’est la question qu’on se pose à la veille de chaque rentrée politique. La Vie éco n’a pas dérogé à cette règle. Dans son édition du vendredi 26 août, l’hebdomadaire affirme que les chantiers prioritaires de la rentrée sont à chercher dans les deux derniers discours royaux, celui du Trône et celui du 20 Août.

Nous pouvons constater, en effet, que le Souverain a, d’ores et déjà, inscrit dans l’agenda du gouvernement cinq priorités d’ordre législatif et exécutif, affirme l’hebdomadaire citant un politologue. Cela en attendant de nouvelles orientations dans le cadre du discours d’ouverture du Parlement en octobre prochain.

Il faut dire, et c’est une constante dans les déclarations d’Aziz Akhannouch, que l’action de son équipe s’inscrit pleinement dans le cadre des orientations et directives royales. Joignant justement l’acte à la parole, le chef du gouvernement a tenu un mini-conseil de gouvernement à la veille de la reprise de ses réunions hebdomadaires, avec la participation de sept membres de son équipe et les directeurs généraux de la CNSS et de l’ANAM, consacré à l’accélération du déploiement du chantier du RSU et donc des aides sociales directes. C’est, du reste, l’une des priorités de la rentrée énoncée par le souverain dans le discours du Trône et le chef du gouvernement s’engage à ce que les premières aides soient versées vers la fin de l’année prochaine.

Dans le lot, poursuit l’hebdomadaire, on peut retenir dans les deux derniers discours du Roi, l’urgence de lancer la réforme de la Moudawana avec comme objectif le renforcement des droits de la femme, la réforme du système judiciaire et institutionnel relatif aux Marocains du Monde, renforcer et assainir la gouvernance de l’investissement, consolider la cohésion du front intérieur pour faire face aux défis et dangers extérieurs et bien évidemment l’accélération de la mise en place du Registre social unifié comme mécanisme de gestion des aides directes adressées aux personnes défavorisées.

A part cela, sans sortir du cadre des orientations royales, mais aussi de son propre programme, le gouvernement s’apprête à donner corps à la réforme de la Santé, une fois que la loi-cadre qui est actuellement à la Chambre des conseillers soit votée. En attendant, rien n’empêche de préparer les ressources humaines nécessaires pour ce chantier. C’est justement dans ce cadre que rentre l’adoption d’un décret relatif aux établissements de l’enseignement supérieur, lors de la première réunion, jeudi, du Conseil de gouvernement. La poursuite de la réforme de l’enseignement est également à l’ordre du jour et connaîtra même son point d’inflexion dès cette rentrée.

Le gouvernement s'attellera, de même, à finaliser le chantier de la généralisation de l’AMO avant la fin de l’année pour entamer celui de la généralisation de la protection sociale.

En restant dans la thématique État social, l’une des mesures qui doit forcément figurer dans le prochain exercice budgétaire, soit la première loi de Finances de ce gouvernement, ce sont les termes de l’accord social conclu avec les partenaires sociaux à la veille du 1er Mai dernier. Des mesures concrètes sont attendues pour renforcer le pouvoir d’achat. Et si cela tombe au moment de la concrétisation de certaines dispositions de la loi-cadre relative à la fiscalité, c’est encore mieux, y compris pour l’entreprise, relève l’hebdomadaire. Cela devrait forcément se répercuter sur l’investissement et donc la création d’emploi.

En attendant, le gouvernement devra faire face au plus urgent. Deux dossiers brûlants: la gestion de la rareté de l’eau et de la cherté de l’énergie. Cela en plus, bien évidemment, de la gestion des effets de la crise mondiale pour qu'elle ait le moins d’impact sur le pouvoir d’achat des citoyens. Depuis le début, observe l’éditorialiste de l’hebdomadaire, «le gouvernement Aziz Akhannouch ne s’est pas cantonné à la réaction et à la seule gestion des «imprévus».

Les bases de son programme -avec ses trois priorités que sont la santé, l’éducation et l’emploi- sont en train d’être posées. Divers chantiers dans ces secteurs enregistrent déjà des avancées, renforçant les piliers d’un futur État social».

Par Amyne Asmlal
Le 26/08/2022 à 20h44