Remaniement ministériel: entre attentisme et ambiguïté

Réunion du Conseil de gouvernement, sous la présidence de Aziz Akhannouch (à l'arrière-plan), le 25 août 2022 à Rabat.

Réunion du Conseil de gouvernement, sous la présidence de Aziz Akhannouch (à l'arrière-plan), le 25 août 2022 à Rabat. . DR

Revue de presseKiosque360. Le remaniement ministériel, qu’un magazine avait annoncé pour fin août, ne semble pas pour aujourd'hui. Une source de la coalition gouvernementale indique qu’il aura lieu après la session parlementaire d’octobre. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 29/08/2022 à 21h01

Contrairement à ce qu’avait annoncé l’hebdomadaire Jeune Afrique, le remaniement ministériel qui devait s’opérer fin août au sein du gouvernement Akhannouch n’a pas eu lieu. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne, dans son édition du mardi 30 août, que les ministres cités comme étant sur le départ continuent de s’acquitter de leurs missions comme avant, si ce n’est avec un rythme encore plus soutenu.

C’est ainsi que le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, a exposé la semaine dernière, devant le conseil de gouvernement, un décret fixant les attributions des facultés. Bien plus, Miraoui a entamé des négociations avec le syndicat de l’enseignement supérieur sur l’un des dossiers les plus complexes, en l’occurrence le statut des professeurs.

Néanmoins, le remaniement ministériel continue de susciter l’intérêt de l’opinion publique et des observateurs, surtout après la fuite d’une information faisant état d’une réunion, consacrée à ce sujet, entre le chef du gouvernement et le conseiller du roi, Fouad Ali El Himma. Cette réunion était destinée à finaliser les détails de ce remaniement où le ministre de la Justice et celui de l’Enseignement supérieur seraient à la tête de la liste des partants.

Il faut rappeler que le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, avait déclaré au quotidien Al Ahdath Al Maghribia «ne pas être concerné par des questions qui ne lui ont pas été posées (remaniement, ndlr)». «De toute façon, je sais depuis ma nomination à ce poste que mes missions seront délimitées dans le temps», avait précisé Ouahbi. Quant au ministre de l’Enseignement supérieur Abdellatif Miraoui, il a, selon une déclaration rapportée par des médias, affirmé «qu’il était visé», sans préciser la nature de cette «conspiration», ni son origine.

Toutefois, une source haut placée au sein de la coalition gouvernementale a indiqué qu’un remaniement ministériel aurait bien lieu lors de la rentrée politique. Et de préciser que cela se produirait après l’ouverture de la session parlementaire prévue pour la deuxième semaine d’octobre, soit une année après l’investiture du gouvernement Akhannouch. La même source souligne que ce remaniement sera plus large que prévu par l’hebdomadaire Jeune Afrique, sans toutefois préciser si les deux ministres précités seront toujours dans la liste des partants.

Par Hassan Benadad
Le 29/08/2022 à 21h01