Remaniement: le PAM pourrait quitter le gouvernement

Abdellatif Ouahbi et Fatima Ezzahra El Mansouri lors de la séance d'ouverture du 5ème congrès national du Parti authenticité et modernité, le 9 février à Bouznika.

Revue de presseLa nouvelle direction collégiale n’exclut pas que le PAM quitte le gouvernement lors du prochain remaniement ministériel prévu en avril. Sa coordinatrice Fatima Ezzahra El Mansouri ne serait pas prête à faire des concessions au chef du gouvernement. Une revue de presse d’Assabah.

Le 16/02/2024 à 21h03

Des sources gouvernementales n’excluent pas que le PAM quitte le gouvernement lors du prochain remaniement ministériel prévu pour le mois d’avril. Cette nouvelle équipe serait chargée de préparer les échéances électorales de 2026 dans l’espoir de diriger le «gouvernement du Mondial 2030».

Les mêmes sources indiquent que le remaniement ministériel ne se fera qu’après la tenue du huitième congrès de l’Istiqlal qui aura lieu dans la deuxième semaine du mois d’avril, rapporte Assabah du week-end (17 et 18 février). Des informations qui ont fuité des réunions du PAM laissent entendre que sa direction collégiale n’exclut pas ce choix.

Sa coordinatrice, Fatima Ezzahra El Mansouri, ne fera plus de «concessions» au chef du gouvernement comme le faisait son prédécesseur Abdellatif Ouahbi. Des sources gouvernementales indiquent que si le PAM quitte le gouvernement, Ouahbi conserverait son poste de ministre de la Justice. Du coup, il démissionnerait du parti pour se consacrer à l’achèvement des chantiers qu’il a entamés, notamment le code de la famille et la réforme du code pénal.

Les composantes de la coalition gouvernementale s’accordent à dire qu’un remaniement ministériel est nécessaire. En effet, il créera une dynamique nouvelle et atténuera la pression exercée sur le gouvernement. Pour d’autres, Aziz Akhannouch n’a pas encore tranché. Toutefois, l’usage veut que le chef du gouvernement procède à un remaniement ministériel à mi-mandat. D’autant que le deuxième mandat coïncidera avec des échéances électorales.

Le quotidien Assabah souligne que les anciens chefs de l’Exécutif ont tous, conformément à la constitution, dressé le bilan de leur équipe à la mi-mandat. En effet, l’article 100 de la constitution stipule que «le chef du gouvernement présente devant le Parlement un bilan d’étape de l’action gouvernementale, à son initiative ou à la demande du tiers des membres de la chambre des représentants ou de la majorité des membres de la chambre des conseillers».

Il est prévu que Aziz Akhannouch présente le bilan de ses réalisations à la mi-mandat en matière de programme d’aide sociale aux familles pauvres et précaires, de soutien au monde rural, de lutte contre le chômage et de résultats du dialogue social avec les centrales syndicales.

Par Hassan Benadad
Le 16/02/2024 à 21h03