Un groupe de pression à la chambre des représentants essaie de s’opposer à des amendements sur le projet de loi relatif au Bureau marocain des droits d’auteur (BMDA) garantissant la transparence de la répartition annuelle de 200 millions de dirhams aux adhérents.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 20 mai, que des groupes parlementaires cherchent à émettre des propositions pour empêcher le ministre de la Culture, Mohamed Mehdi Bensaid, d’intervenir dans les affaires du BMDA. Ce lobby justifie son opposition par le fait de garantir l’indépendance de cet organisme et d’empêcher ainsi toute ingérence du ministère. Des sources indiquent que certains groupes parlementaires ont parrainé la requête refusant la désignation d’un directeur du BMDA par le ministre de la Culture.
L’objectif étant d’empêcher les partis de la majorité de s’immiscer dans les organismes et d’imposer des noms proches du parti du ministre de tutelle. Une requête qui parait logique pour certains groupes parlementaires de l’opposition qui ont défendu l’indépendance du BMDA. Mais ce raisonnement n’est pas partagé par les groupes de la majorité qui considèrent que cette orientation va entraver le travail du ministre pour contrôler l’opération de distribution de 200 millions de dirhams aux adhérents.
Le quotidien Assabah rapporte que les mêmes sources indiquent que le ministre Bensaid doit chercher à convaincre les groupes de l’opposition et de la majorité de ne pas introduire certains amendements dans ce projet de loi. Il doit, ajoutent-elles, œuvrer pour trouver un consensus, comme ce fut le cas à la chambre des conseillers pour un projet similaire sur les droits d’auteur. Autant dire qu’il faut que le ministre appréhende les amendements des groupes parlementaires à travers le prisme de l’intérêt général, loin de tous calculs politiciens étroits.
Encore faut-il insister sur l’application des recommandations de la cour des comptes et de l’Inspection générale du ministère des Finances pour instaurer la transparence et la gouvernance financière. Le ministre de la Culture a quant à lui réfuté les propos de certains groupes parlementaires l’accusant d’intervenir dans les affaires du BMDA et d’atteindre à son indépendance en introduisant, sciemment, des amendements à certains articles du projet de loi.