Les parlementaires ont battu un nouveau record d’absentéisme lors de la séance plénière, ce mercredi 5 février à la Chambre des représentants, consacrée à la deuxième lecture du projet de loi organique n° 97.15 fixant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève.
En l’absence de 291 députés, le projet de loi a été approuvé par 84 voix contre 20, sans aucune abstention, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 6 février.
Le même texte a été approuvé la veille, mardi, par la commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants, avec 11 voix pour, et 7 contre.
Le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, a indiqué que le projet de loi avait connu des avancées notables, avec l’intégration de la plupart des amendements apportés par les parlementaires.
Le ministre a tenu à préciser que «si l’ancien projet, présenté en 2016 au Parlement, avait été adopté, il aurait privé 80% de citoyens marocains de leur droit d’exercer la grève. Cette interdiction devait englober toutes les professions libérales et les salariés indépendants, sachant que ce projet se fondait sur les dispositions du Code pénal contenues dans son article 288».
Lors de la présentation du projet de loi en deuxième lecture, Younes Sekkouri a indiqué que les amendements majeurs introduits à ce texte ont amélioré la première mouture, que ce soit la version qui a été présentée à la Chambre des représentants, ou celle qui a été déposée devant la Chambre des conseillers.
Le ministre a notamment cité «les délais d’appel à la grève qui sont passés d’un mois à des périodes allant de 7 à 10 jours, sachant que les dispositions de la première mouture étaient en faveur de l’employeur, qui pouvait casser la grève».
Le responsable gouvernemental a aussi tenu à préciser que ces délais sont en vigueur aux nombreuses dispositions législatives qui ont été consultées à titre de comparaison, et qu’ils sont également adoptés par l’Organisation mondiale du travail (OIT), relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Les débats sur le projet de loi sur le droit de grève, qui a été approuvé le lundi 3 janvier dernier par la Chambre des conseillers, ont été caractérisés, précise le quotidien, par «une passe d’armes entre le gouvernement et les syndicats».
Au terme de cette confrontation, trois syndicats ont annoncé une grève générale de deux jours, alors que les représentants de l’Union marocaine du travail (UMT) se sont retirés de la séance consacrée au vote de ce texte de loi.
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