Balayant d’un revers de la main ces critiques, le président de la Chambre des représentants a assuré, dans un entretien avec Le360, que ses propos ont été déformés par certains. «La Cour des comptes est une institution qu’il faut respecter comme toutes les autres institutions», a-t-il d’abord affirmé.
Pour rappel, ces critiques à l’encontre de Talbi Alami ont été émises après son intervention, le mardi 20 juin, lors d’un débat parlementaire dédié au rapport 2021 de la Cour des comptes. «Mes détracteurs ont voulu faire croire que j’ai critiqué la Cour des comptes pour son rôle d’investigation et de contrôle de la gestion des deniers publics. Or, c’est archi faux!», a-t-il martelé, avant de poursuivre: «C’est une interprétation erronée de mes propos, car de mon point de vue, je pense qu’il ne faut pas sous-estimer les rôles que joue chaque institution dans notre pays. Je considère que sur le plan théorique, s’il y a un dysfonctionnement ou une déficience au sein d’une institution, il faut régler cette anomalie sans pour autant lui porter atteinte».
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Et Rachid Talbi Alami de préciser davantage sa pensée, en indiquant que la Cour des comptes «n’est pas astreinte à pointer les aspects positifs dans la gestion de la chose publique, car en principe, c’est le gestionnaire qui doit respecter la loi et assurer une bonne gouvernance». Selon lui, «la Cour identifie spécialement les anomalies en lançant des messages aux mauvais gestionnaires et rien d’autre». Quand cette institution «s’arrête sur des dysfonctionnements, elle les signale dans ses rapports, avant d’envoyer ces derniers à la Justice. Voilà en général sa propre mission», a tenu à souligner le président de la Chambre basse du Parlement.