Mardi, une manifestation monstre de quelque 20.000 enseignants qui revendiquent une nouvelle réforme de leur statut, axée sur la hausse des salaires et l’instauration de primes, a paralysé le centre-ville et les quartiers avoisinants.
Ces manifestants ont marché dans les avenues du centre, près de la gare de Rabat et du Parlement en scandant des slogans hostiles à Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, signataire avec les trois syndicats les plus représentatifs (UMT, CDT, UGNMT) de la réforme controversée.
Les grévistes qui ont reconduit cette semaine leur débrayage de trois jours réclament du chef du gouvernement l’ouverture du dialogue avec les 17 corporations qui les représentent, et non pas uniquement avec les trois syndicats.
En attendant, ce sont des centaines de milliers d’élèves qui se retrouvent malgré eux dans les rues, au grand désespoir des parents. Selon Chakib Benmoussa, ces grèves répétitives ne sont observées que par 30% du total du corps des enseignants.
Ce mercredi 8 novembre 2023, ce sont les docteurs au chômage qui ont manifesté sur le boulevard Mohammed V à Rabat en réclamant de l’État leur intégration dans la fonction publique ou la promotion de leur statut administratif.
«Notre problème reste en suspens depuis plusieurs années, sachant qu’il persistait déjà lors des gouvernements de Benkirane et d’El Othmani», a affirmé un gréviste dans une déclaration pour Le360.
Ces manifestations se déroulent sous un fort dispositif de sécurité. Jusqu’à quand, observent les observateurs, ces mouvements de grève persisteront alors que les élèves devraient être sur les bancs des écoles?