Le nouveau projet fiscal élaboré par la mairie de Rabat visant à augmenter les taxes communales suscite la colère et la désapprobation des commerçants et des propriétaires de cafés dans la ville.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 25 mai, que les contestataires considèrent que «cette hausse des taxes va affecter les petits commerçants et les professionnels à faibles revenus». Ces augmentations surviennent dans une conjoncture économique difficile après une crise aiguë qui a impacté plusieurs secteurs suite aux répercussions de Covid-19. «Ces charges supplémentaires ciblent une catégorie fragile composée de commerçants et des propriétaires de petits taxis», ajoutent les mêmes sources.
Le conseiller de l’opposition dans le conseil de la ville de Rabat, Lahcen El Armani, souligne que « la hausse des taxes communales concerne plusieurs domaines y compris celui de l’exploitation du domaine communal à des fins industrielles, commerciales et professionnelles. A ceci s’ajoute la taxe des lieux dits places réservées, qui était fixée à 1.000 dirhams par mois». Et d’ajouter «une augmentation qui risque de pousser les citoyens, les sociétés et les administrations à Rabat de ne plus réserver ces places. Ce qui constituerait un manque à gagner conséquent pour les recettes fiscales de la mairie».
Al Akhbar rapporte que El Armani a, en outre, indiqué que «ces augmentations concernent aussi les taxes réservées aux lieux d’inhumation des chrétiens sachant que cette assiette fiscale n’apportera pas de nouvelle recettes à la commune».
Pour sa part un membre de la majorité a souligné que «ce projet fiscal a été décidé pour remédier à la situation financière difficile de la commune héritée des précédents dirigeants». «Nous avons constaté que plusieurs taxes notamment celles relatives à l’exploitation du domaine communal à des fins commerciales n’étaient pas perçues durant le mandat du conseil précédent», précise l’élu communal. Et de révéler que «les commerçants et les professionnels ne disposaient pas d’autorisations. C’est ce qui a poussé le conseil communal actuel à créer un guichet unique pour régulariser leurs situations et leur accorder les autorisations nécessaires».