Rabat: appel à l’ouverture du Grand cimetière pour faire face au manque de place

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Revue de presseLes cimetières de Rabat sont confrontés à une saturation totale. La commune planche depuis 2018 sur un projet d’agrandissement du grand cimetière de la capitale, un projet qui traîne, alors que le foncier ne manque pas. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 18/07/2024 à 22h17

Malgré ses nombreux cimetières, tous très proches du centre-ville, Rabat cherche de nouveaux espaces pour enterrer ses morts.

En effet, face à la saturation des cimetières, la seule solution qui s’impose est l’agrandissement du Grand cimetière de Rabat, sis à Hay Nahda, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du vendredi 19 juillet.

Sauf que le projet d’élargissement de ce cimetière, lancé par la commune de Rabat en 2018, est au point mort. Prévue au départ pour durer 8 mois seulement, sa réalisation n’a jusqu’ici pas abouti.

Et où en est-il exactement? Selon les sources d’Al Akhbar, le Conseil de la ville de Rabat mène une course contre la montre pour aménager et ouvrir, même partiellement, le Grand cimetière de Rabat qui sera agrandi sur un foncier de quelque 26 hectares. Il est prévu d’y procéder annuellement à 5.000 enterrements. Ce cimetière pourrait ainsi suffire pour la ville de Rabat durant les 30 prochaines années.

Cependant, si 18 hectares ont déjà été cédés par le ministère des Habous, huit hectares sont la propriété d’une centaine de familles du fait de la chaîne d’héritage. Le Conseil de la ville de Rabat compte engager, en collaboration avec la conservation foncière, une procédure d’expropriation pour utilité publique, et dédommager ainsi les concernés en vue de l’aménagement de l’intégralité dudit cimetière.

Face à ce phénomène, des acteurs de la société civile ont lancé un appel en vue de mettre sur pied une vision prospective relative à la gestion des cimetières à Rabat et à travers tout le Maroc.

Al Akhbar rappelle aussi le plaidoyer du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) qui avait publié, en 2012, un rapport très critique sur la gestion des cimetières, livrés à l’abandon. Selon lui, 75% des sites funéraires au Maroc sont dans un état catastrophique, 15% dans un état moyen et 10% seulement en bon état. Il a ainsi appelé à prendre soin des cimetières car ils sont non seulement les témoins de la mémoire vivante du pays, mais font partie du paysage urbanistique et du patrimoine historique des villes du royaume.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 18/07/2024 à 22h17