La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) fait pression sur le gouvernement pour qu’il adopte, à la mi-mandat, le projet de loi sur la réforme du code du travail et le projet de loi relatif au droit de grève.
Des sources soulignent que la CGEM pousse le gouvernement à convaincre les centrales syndicales d’approuver ces projets de loi avant le mois d’avril pour qu’ils soient validés par le Parlement avant la fin de la session de printemps, en juillet.
Le patronat justifie la faiblesse des investissements dans l’industrie par le rejet de l’amendement du code du travail introduisant l’article sur la «flexibilité du travail», rapporte Assabah du week-end (9 et 10 mars). Lequel amendement, ajoutent les mêmes sources, vise à «déterminer les mois de travail, à ne pas payer les cotisations à la CNSS et à ne pas approuver le texte qui organise les conditions de faire grève pour les cadres ayant des contrats de travail ouverts».
Les syndicats accusent les employeurs de violer la loi en recrutant les ouvriers pour une période déterminée qui n’excède pas cinq mois pour éviter «de les déclarer à la CNSS». Une «pratique frauduleuse», ajoutent les mêmes sources, suivie par les chefs d’entreprise qui exercent dans le secteur formel avec la mentalité du secteur informel.
Du coup, elle entraine la fragilité du marché de l’emploi et répand la pauvreté, la mendicité et la délinquance au sein des milliers de jeunes désœuvrés. La carence dans l’industrialisation a impacté le taux de chômage qui est passé de 9 à 13,5%. Par conséquent, ce sont 1,5 million de demandeurs d’emploi qui s’ajoutent aux 3 millions de chômeurs sans diplôme.
D’après Assabah, les mêmes sources soulignent que ce dysfonctionnement réside dans les politiques d’industrialisation et dans la capacité des femmes et des hommes d’affaires à investir dans le marché de la production locale pour employer les cadres qualifiés. Des cadres qui faute d’opportunités sont contraints d’immigrer vers d’autres cieux plus cléments.
Les centrales syndicales ont refusé le projet de loi relatif au droit de grève et du code du travail sous prétexte qu’ils représentent une régression qui porte atteinte aux droits des travailleurs. Le code du travail, poursuivent les mêmes intervenants, viole les droits et les libertés syndicales tout en permettant le licenciement collectif des travailleurs, les fermetures illégales des unités de production et la non-exécution des décisions de justice prononcées en faveur des salariés.