Projet de loi de Finances: un test politique et économique

Lors de la réunion du Conseil de gouvernement, le jeudi 8 septembre 2022. . DR

Revue de presseKiosque360. Le projet de loi de Finances 2023 est très ambitieux, notamment dans son volet relatif au renforcement de l’État social. Mais son application demeure tributaire d’un contexte économique mondial difficile. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 22/10/2022 à 05h38

Dans son édition du week-end des 22 et 23 octobre, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia estime que le projets de loi de Finances (PLF) est très ambitieux, qu’il s’agisse de la généralisation de la couverture médicale, du soutien au pouvoir d’achat des Marocains ou de l’accompagnement des entreprises.

Cependant, ce projet survient dans un contexte très difficile caractérisé par des crises successives et une inflation sans précédent à l’échelle mondiale. Sur le plan intérieur, le climat n’est pas au beau fixe, notamment à cause de l’incertitude qui entoure la prochaine saison agricole, sans oublier la récession que connaît depuis deux ans l’économie nationale, à cause de l'épidémie de Covid-19.

Le PLF s’est fixé quatre priorités, dont le renforcement de l’Etat social via la mise en œuvre du chantier de la protection sociale. L’objectif étant de poursuivre la généralisation de la couverture médicale obligatoire à toutes les catégories sociales et l’élargissement progressif des allocations familiales. Pour ce faire, le gouvernement adoptera une nouvelle approche ciblant directement les catégories vulnérables en s’appuyant sur l’activation du Registre social unifié (RSU) et l’accélération de sa généralisation à toutes les régions du Royaume.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que, dans ce contexte, le gouvernement a également décidé d’augmenter le budget du secteur de la santé. Un chantier royal prioritaire. L’expert dans les politiques publiques, Abdelghani Yamani, indique que ce programme intégrera près de 14 millions de Marocains dans le système de santé et leur permettra de bénéficier des prestations sanitaires.

Parmi les autres priorités du gouvernement, figure la réforme du système de l’Éducation qui, selon Yamani, «ne doit pas être limitée à la scolarisation mais doit être étendue à la formation des ressources humaines afin d’accompagner la nouvelle dynamique en matière d’investissement».

Sur le plan intérieur, le même intervenant met l’accent sur les changements climatiques et leur impact sur les récoltes agricoles. Un facteur qui, poursuit-il, demeure déterminant pour l’évolution de la situation générale de l’économie nationale. «Quant à l’inflation, il sera difficile de la limiter à un taux de 2%, quand on connait les fluctuations des marchés mondiaux. Ceci étant, la baisse du déficit budgétaire à un taux de 4,5% est possible vu l’augmentations des recettes fiscales», conclut Abdelghani Yamani.

Par Hassan Benadad
Le 22/10/2022 à 05h38