Première: une proposition de loi contre le gaspillage alimentaire au Maroc

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Revue de pressePour lutter contre le gaspillage alimentaire, qui a dépassé 4 millions de tonnes en 2022, trois parlementaires du RNI ont présenté une proposition de loi à la chambre des conseillers, visant à pénaliser les contrevenants. Cet article est une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 06/06/2024 à 19h16

Des parlementaires du RNI ont présenté une proposition de loi à la chambre des conseillers visant à pénaliser le gaspillage alimentaire. Ils ont donné des chiffres éloquents sur l’ampleur du phénomène: plus de 4 millions de tonnes de nourriture gâchée durant l’année 2022, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 7 juin 2024.

Selon les auteurs de ce projet, «l’initiative vise à compenser l’absence de plan pour traiter ce problème et à changer les habitudes des Marocains». Les trois parlementaires du RNI se sont basés sur des données chiffrées parues dans un rapport du programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) sur l’indice du gaspillage alimentaire.

Ce rapport a révélé que les ménages marocains ont jeté plus de 4,2 tonnes de déchets alimentaires en 2022, enregistrant une augmentation de près d’une tonne par rapport à 2021. Ce qui représente une quantité de nourriture de 133 kg par habitant en 2022, dépassant de loin les 91 kg de l’année précédente.

Le rapport de l’ONU indique que «le gaspillage alimentaire engendre des pertes considérables pour l’économie marocaine quand beaucoup de pays ne parviennent pas à assurer leur sécurité alimentaire, en raison de la succession d’années de sècheresse et l’aggravation de la rareté de l’eau». Le projet de loi recommande de transformer les denrées alimentaires non consommées en produits comestibles.

Le texte proposé définit ainsi le gaspillage alimentaire: «Toute nourriture destinée à la consommation humaine qu’on laisse périr par négligence ou que l’on jette intentionnellement à chaque stade de la chaine alimentaire, du fabricant ou de la ferme à l’assiette».

Selon le projet de loi, la responsabilité du consommateur ordinaire est très limitée en comparaison avec celle des producteurs, fabricants, restaurants, hôtels, traiteurs et vendeurs de produits alimentaires. Les trois parlementaires estiment que la nourriture non vendue et propre à la consommation humaine doit être offerte, transformée pour la consommation animale ou utilisée comme source d’énergie et d’engrais.

Le cas échéant, le texte préconise par ailleurs d’offrir cette nourriture comestible aux associations chargées de la gestion des maisons d’étudiants ou des personnes sans domicile fixe et précaires.

Par Hassan Benadad
Le 06/06/2024 à 19h16