Pourquoi la police est devenue la nouvelle cible des terroristes

Des membres des forces spéciales de la DGST, très actives dans la lutte antiterroriste.. AFP or licensors

Revue de presseLes terroristes semblent utiliser le même modus operandi quand ils s’attaquent aux policiers que dans les autres projets terroristes. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 16/03/2023 à 23h02

Les membres de la cellule terroriste qui ont assassiné le policier du quartier Errahma se sont inspirés de précédents projets d’attentat déjoués par la la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) et la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 17 mars, que grâce à leurs stratégies proactives, les services de sécurité ont pu neutraliser de nombreuses cellules terroristes sur le point de commettre des actes terroristes imminents. La plupart de ceux qui ont été arrêtés disposaient de plans d’attaque dont certains étaient similaires aux attentats du 16 mai 2003 de Casablanca. Chaque entreprise terroriste commençait par recruter des extrémistes, procédait à leur embrigadement et annonçait leur allégeance à l’organisation terroriste Daech.

Un mode opératoire similaire

Les membres de ces cellules commencent par cibler les objectifs et rechercher des armes ou des produits qui entrent dans la fabrication d’engins explosifs. C’est la raison pour laquelle ils s’attaquent en premier aux agents de police et aux gendarmes, afin de les déposséder de leurs armes pour les utiliser dans les attaques contre des agences de transfert d’argent, des sites sensibles ou des stations touristiques. Le communiqué de la DGSN s’est d’ailleurs focalisé sur l’arme de service de l’agent de police assassiné, retrouvée cachée dans un lieu sécurisé par les terroristes arrêtés.

Les policiers, premières cibles

Ce n’est pas la première fois qu’un agent de police est ciblé par les terroristes, rappelle le quotidien Al Ahdath Al Maghribia. La cellule d’Abdelouehab Rabae, qui a été condamné à mort et s’est suicidé dernièrement en prison, avait assassiné il y a vingt ans un fonctionnaire au tribunal de Nador. Les membres de cette cellule, en l’occurrence Slimani, Hanouichi et Bouarfa, avaient également agressé un agent de police et opposé une forte résistance aux policiers lors de leur arrestation. La mutilation du cadavre du policier assassiné du quartier Errahma ressemble à ce qu’avait la dépouille du jeune fonctionnaire du tribunal de Nador, qui a été démembrée puis dispersée.

Par Hassan Benadad
Le 16/03/2023 à 23h02