«La tentation et l’appât des privilèges dans les postes de responsabilité ont été l’une des causes de cette situation», a déclaré Abdelilah Benkirane dans une vidéo mise en ligne par son entourage, à l’occasion d’une rencontre tenue avec des cadres régionaux du PJD.
Pour redresser la situation et remettre le parti sur de bons rails après cette cinglante défaite du 8 septembre, le chef du parti de la Lampe a invité les militants «à s’inspirer des préceptes du Coran et de la Sunna et à s’y attacher davantage».
Abdelillah Benkirane a accusé le gouvernement de Saâd Eddine El Othmani de s’être mal comporté au regard de deux points vitaux, à savoir la question de la langue arabe reléguée, selon lui, au second plan par la loi cadre sur l’éducation nationale et le projet de loi sur la légalisation du cannabis à des fins thérapeutiques.
Lire aussi : Benkirane: le PJD a été frappé par un tsunami lors du dernier scrutin
«Nous n’aurions pas dû rester passifs face à ces deux sujets quitte à quitter le gouvernement et partir», a affirmé en substance le chef du PJD, ajoutant que les opposants du PJD avaient grossi leur rang.
«Maintenant, la reconstruction, a-t-il ajouté, c’est à dire, le retour remarquable du PJD sur la scène politique, va nécessiter du temps, des efforts et de la persévérance».
Dans son intervention, Abdelillah Benkirane a révélé qu’il avait lui-même proposé la désignation de Saâd Eddine El Othmani en 2017 comme chef du gouvernement alors que Mustapha Ramid était un candidat potentiel pour occuper ce poste. «J’ai proposé El Othmani car je craignais les sorties intempestives de Mustapha Ramid qui m’a trop aidé quand j’étais le chef du gouvernement», a conclu Abdelillah Benkirane.