Politique monétaire: Jouahri au Parlement le 14 octobre

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al Maghrib, sera l’invité des parlementaires, le 14 octobre, pour s’expliquer sur la politique monétaire du royaume. C’est la deuxième fois qu’un tel exercice a lieu au Maroc.

Le 01/10/2015 à 01h07

Pour ceux qui le connaissent, Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al Maghrib, n’a pas peur des confrontations. Il connaît son métier sur le bout des doigts et a accepté de répondre à la convocation des parlementaires de la première Chambre pour s’expliquer sur la politique monétaire du royaume. Selon Al Massae, dans son édition de ce jeudi 1er octobre, le patron de la banque centrale du Maroc s’exprimera devant les membres de la commission des finances. Mais cette «comparution» se fera-t-elle en présence du ministre de l’Economie et des finances? Mystère et boule de gomme.

Par-delà la réponse favorable d’Abdellatif Jouahri de venir s’expliquer devant les élus de la Nation, Al Massae soulève un problème d’interprétation des lois. Dans la législation marocaine, notamment l’article 102 de la Constitution, rien d’écrit noir sur blanc n’oblige le gouverneur de Bank Al Maghrib à répondre à une convocation du Parlement. Bank al Maghrib n’est pas évoquée nommément dans la liste des établissements publics qui doivent venir s’expliquer devant les élus. Cependant, ce sera un bon point pour cette institution que de dévoiler sa politique, ses projets, voire ses défaillances, à l’opinion publique. Pour rappel, en 1995, l’ancien gouverneur de la même institution, Mohamed Sekkat, avait répondu favorablement à l’invite des députés en compagnie du premier ministre de l’époque, Feu Adellatif Filali.

De l’esprit des loisAl Massae estime donc, en conclusion, que ce serait une bonne chose que le patron de BAM se présente devant les députés pour rendre des comptes et, surtout, fournir des explications. Ce serait plus conforme, selon cette publication, à l’esprit de la Constitution de 2011 et au principe de transparence. Cependant, il se trouverait de méchantes et mauvaises langues pour s’interroger sur la capacité de nos élus à saisir le discours et les analyses du gouverneur de BAM. Quand on est mal élu, ce n’est pas évident. Mais cela constituera certainement aussi, malgré tout, un bon point pour une première Chambre qui inaugure la dernière année de son mandat. En attendant pire?...

Par Abdeladim Lyoussi
Le 01/10/2015 à 01h07