L’absence de l’approche genre dans l’élaboration du PLF 2025 vient d’être de nouveau soulevée par la gent féminine des partis politiques.
Dans un communiqué rendu public, l’Organisation socialiste des femmes ittihadies proteste contre l’absence d’intégration d’une perspective de genre dans le processus de préparation du projet de budget, qui n’a pas pris en compte les conditions sociales, professionnelles et familiales des femmes, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 9 et 10 novembre.
Et de souligner que «la traduction de la politique d’égalité des sexes en mesures financières et budgétaires est basée sur les dispositions de la Constitution marocaine, ainsi que sur celles de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ratifiée par le Maroc et publiée au Bulletin officiel (BO)».
Ladite convention consacre des articles pour mettre en œuvre l’approche genre dans la préparation des lois de Finances et dans la détermination des assiettes fiscales.
Dans ce sillage, les femmes de la Rose ont attiré l’attention sur le fait que «la gent féminine marocaine a accumulé, depuis l’intronisation du Roi Mohammed VI, de nombreux acquis, notamment le cadre constitutionnel qui consacre explicitement le principe de mise en œuvre de l’égalité et de la parité dans les politiques publiques, et appelant à l’intégration de l’approche genre dans les lois et les mécanismes institutionnels».
Et de préciser que «les revendications ne se limitent pas à allouer des budgets pour soutenir les femmes dans les domaines de l’emploi, de l’éducation, de la santé et de l’habitat, en tenant compte de leurs spécificités et de leurs besoins», mais «mettent l’accent également sur la réalisation d’une justice fiscale prenant en considération l’approche genre».
Enfin, ajoute Assabah, «les femmes ittihadies estiment que l’absence d’approche genre dans le PLF, ou le simple fait de la mentionner sans la traduire en chiffres, montre une réduction de l’écart entre les femmes et les hommes au niveau de la justice sociale et ne cadre pas avec les dispositions constitutionnelles».