PLF 2025: le gouvernement rejette plus de 500 amendements de l’opposition

L’opposition a proposé 511 amendements au projet de loi de finances 2025, mais la quasi-totalité a été rejetée par le gouvernement, qui n’a accepté que quelques amendements émanant de la majorité.

Revue de presseL’opposition a proposé 511 amendements au projet de Loi de Finances 2025, mais la quasi-totalité a été rejetée par le gouvernement, qui n’a accepté que quelques amendements émanant de la majorité. Une revue de presse tirée d’Assabah.

Le 12/11/2024 à 21h03

Comme on pouvait s’y attendre, le gouvernement a rejeté la plupart des amendements proposés par l’opposition, lors de la session de travail organisée ce mardi pour statuer sur ces propositions. Il convient de souligner que l’opposition a soumis un total de 511 amendements, tandis que la majorité n’en a proposé que 28. C’est parmi ces derniers que l’on retrouve les rares propositions retenues par l’Exécutif, lesquelles avaient été préalablement discutées et approuvées lors d’une réunion avec la ministre de l’Économie et des Finances et le ministre chargé du Budget.

Dans son édition du mercredi 13 novembre, Assabah rapporte que le groupe Socialiste-Opposition Ittihadi a présenté le plus grand nombre d’amendements, avec un total de 167. Parmi eux, 26 concernaient des dispositions douanières et 108 portaient sur la fiscalité. Juste après, le groupe parlementaire du PJD a soumis 137 amendements, dont 23 liés à des mesures douanières.

Toujours selon Assabah, la liste des amendements de l’opposition inclut également 92 propositions du groupe du Mouvement populaire, tandis que le groupe du PPS en a soumis 56. Le Parti socialiste unifié a, quant à lui, jugé nécessaire de proposer 32 amendements au projet de Loi de Finances 2025, dont un visant l’annulation de l’Initiative nationale de développement humain (INDH) et le transfert du budget alloué à des programmes de lutte contre l’analphabétisme, de qualification professionnelle et d’amélioration de la situation des femmes. Pour Nabila Mounib, représentante du parti, cet amendement est justifié par l’échec relatif de l’INDH à atteindre les résultats escomptés.

Assabah, qui revient sur les déclarations de Nabila Mounib, rapporte que celle-ci a plaidé pour la fin du clientélisme dans l’accès à l’emploi, tout en soulignant l’importance de répartir les nouveaux postes budgétaires entre les différents ministères, en tenant compte des priorités de chacun.

Elle a également exhorté le gouvernement à accorder plus d’attention à la situation du cheptel dans le contexte de sécheresse que traverse le pays, mettant en avant l’importance de soutenir la reconstitution du cheptel et d’aider les éleveurs. Elle a poursuivi dans la même veine en évoquant la crise des cultures d’olives, l’une des plus graves depuis des décennies.

Par Fayza Senhaji
Le 12/11/2024 à 21h03