PJD: l'heure est à la purge

Les décisions selon lesquelles certains membres du Parti de la Justice et de Développement (PJD) devraient être rayés des listes du parti dans la région Casablanca – Settat commencent à se faire savoir dans les sphères du parti, sur la base de rapports validés, fin 2016, par le secrétaire général du parti Abdelilah Benkirane, rapporte le quotidien Assabah, dans son édition de ce mardi 17 janvier 2017. Adoptées sur fond d'un rapport rédigé par le dirigeant Abdessamad Haiker, secrétaire régional du PJD dans la région Casablanca –Settat, ces décisions, précise le journal, portent sur des dizaines de membres du partis actifs dans les zones de Mohammedia, Mediouna, Berrchid et Hay El Hassani et accordent au secrétariat régional de gérer la situation dans ces sections, jusqu'à ce que leurs appareils soient élus de nouveau. Selon Assabah, les rapports citent des dysfonctionnements organisationnels, de l'indiscipline et des perturbations provoquées par les membres et même des sections rayés des listes du PJD dans cette région, ce qui a impacté négativement l'image du parti. Selon un membre dirigeant du PJD, dans cette région, ces décisions portant expulsion de ces membres qui remontent à décembre dernier, s'expliquent par la relation conflictuelle entre le SG régional Abdessamad Haiker et certains dirigeants locaux, soupçonnés d'être actifs dans un mouvement qui allaient bousculer le SG régional, lors des prochaines échéances organisationnelles sur le plan régional, écrit Assabah. Et la source d'Assabah d'ajouter que les échéances électorales de 2009 et 2016 ont été des occasions pour attiser le feu entre les deux parties, et dont l'apogée était la gestion des candidatures des membres aux élections, notamment dans la zone de Mediouna, lorsque Abdelilah Benkirane, lui-même, est intervenu pour déchoir le candidat promu par les bases du parti (Dc Warraq) et présenter un élément de l'extérieur du PJD (Said Tazi). SG du parti à Mediouna, Abderrahim Ounacer a confirmé la décision qui le met en dehors des appareils du parti, lui et des dizaines de ses frères dépassant le nombre de 60 membres, oeuvrant dans le parti, au niveau de la zone de Mediouna, soulignant que cette décision est basée sur "un règlement de compte de la part d'Abdessamad Haiker, contre des membres qui n'ont pas voulu le suivre dans ses stratagèmes organisationnels, conclut le journal.