Pêche maritime: le gouvernement s’oppose au plafonnement des prix du gasoil

Le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki.

Revue de presseLe gouvernement oppose un niet catégorique au plafonnement des prix du gasoil réclamé par les professionnels de la pêche maritime. Cette revue de presse est tirée d’un article d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 30/03/2023 à 19h33

C’est une doléance qui revient avec insistance depuis plusieurs mois de la part des pêcheurs. Dans la majorité des ports du royaume, les propriétaires de bateaux de pêche continuent de réclamer un plafonnement des prix du gasoil. Des grèves et sit-in ont même été organisés pour faire entendre leurs voix, mais le gouvernement reste inflexible.

Dans son édition du 31 mars, Al Ahdath Al Maghribia écrit que l’Exécutif a déjà pris position dans ce dossier, en refusant tout plafonnement des prix du gasoil. Pour justifier cette décision, le gouvernement rappelle que depuis la libéralisation des prix des carburants en janvier 2015, les prix à la pompe sont soumis aux lois de l’offre et de la demande, ainsi qu’aux évolutions des marchés internationaux. L’administration n’a, pour sa part, plus le droit d’intervenir pour fixer les prix ou un plafond.

Toujours d’après le journal, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a été interpellé sur le sujet dans le cadre d’une question écrite qui lui a été adressée par des parlementaires. Pour Mohammed Sadiki, le soutien mis en place par le gouvernement au profit du secteur des transports reste exceptionnel. Son objectif est de préserver le pouvoir d’achat des ménages, en permettant une stabilité des prix.

Pour ce qui est du secteur de la pêche maritime, le ministre a rappelé que le secteur bénéficie depuis 1985 d’exonérations sur les taxes appliquées au gasoil et que tous les professionnels en bénéficient. Pour le ministre, si les prix du gasoil dans les différents ports restent instables, c’est en raison des répercussions de la guerre en Ukraine. Cette dernière impacte d’ailleurs plusieurs secteurs de notre économie, et pas seulement celui de la pêche.

Mohammed Sadiki s’est par ailleurs voulu rassurant, malgré les craintes exprimées par les parlementaires, qui rapportent une situation complexe dans le secteur, avec des patrons de navire qui croulent sous les dettes, des coûts qui ne cessent de s’envoler et un gouvernement qui refuse de mettre en place des aides spécifiques. Pour le ministre, la situation actuelle dans les différents ports est plutôt stable, surtout après la baisse des prix du gasoil dernièrement.

Par Fayza Senhaji
Le 30/03/2023 à 19h33