Pass vaccinal: un parlementaire RNIste accuse certaines parties de vouloir faire chanter l'État

Une manifestante soulevant une pancarte sur laquelle est écrit  en arabe "mon corps, ma liberté lors d'une manifestation dans la ville de Rabat le 31 octobre 2021, contre la décision du gouvernement d'imposer le pass vaccinal. 
 

Une manifestante soulevant une pancarte sur laquelle est écrit  en arabe mon corps, ma liberté lors d'une manifestation dans la ville de Rabat le 31 octobre 2021, contre la décision du gouvernement d'imposer le pass vaccinal.    . FADEL SENNA / AFP

Revue de presseKiosque360. Alors que le Maroc s’approche de l’objectif des 80% de personnes vaccinées, certaines parties ont choisi de sortir dans la rue pour régler leurs comptes avec l’Etat en prenant, comme alibi le rejet du pass vaccinal. La question vient d’être soulevée au Parlement.

Le 03/11/2021 à 19h38

Certaines parties qui veulent faire chanter l’Etat ont pris le pass vaccinal comme alibi pour sortir dans la rue, alors que leur motivation est autre. Ceux que l’auteur de cette déclaration, un conseiller du RNI à la deuxième Chambre, qualifie de «perturbateurs», tentent ainsi d’utiliser la vaccination et le rejet, par certaines catégories de la société, du pass vaccinal à des fins politiques. Le conseiller parlementaire Kamal Ait Milk, cité par le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 4 novembre, intervenait, mardi, en réplique à une réponse du ministre Khalid Ait Taleb à une question orale relative à ce sujet. 

Ces parties, poursuit le parlementaire, sont connues pour leur dénigrement constant des efforts et de l'action de l’Etat et des institutions. Elles ont exprimé à plusieurs reprises leur rejet de toute initiative venant de l’Etat et tenté à tout prix de porter le débat public dans la rue, sans doute dans l’objectif de le transformer en confrontation directe entre les citoyens et les autorités. Ces parties, que le parlementaire n’a pas nommées mais qui, d’après le quotidien, relèvent ni plus ni moins de la Jamaâ d’Al Adl Wal Ihssane, cherchent à faire des amalgames dans le but de provoquer et faire chanter l’Etat.

Or, souligne le même parlementaire cité par Assabah, le secteur de la santé doit absolument rester en dehors de ce genre de considérations. Il ne peut être pris pour alibi pour chercher à mettre l’Etat et les institutions au pied du mur, quelles que soient les raisons avancées. Au contraire, souligne la même source, on devrait tous essayer de capitaliser sur les acquis réalisés dans ce domaine afin de le développer davantage.

Cela dit, évoquant justement la question de l’obligation du pass vaccinal dans les lieux publics et privés, le ministre a expliqué devant les conseillers, lors de cette séance des questions orales, que le Maroc n’était pas à l’abri d’une éventuelle rechute épidémiologique, particulièrement dans le sillage de la récente évolution notable et dangereuse de cette pandémie dans de nombreux pays, avec lesquels le Maroc a été contraint de suspendre les vols aériens.

Aussi, a notamment souligné le ministre, le pari consiste-t-il aujourd'hui à accélérer la cadence de la vaccination pour atteindre 80% de la population dans les semaines à venir. Nous sommes, précise-t-il, à moins de cinq millions de vaccinés pour atteindre l'immunité collective escomptée. Il a donc plaidé pour davantage d’efforts en vue de renforcer la confiance des citoyens en l’efficacité et la sécurité de l’opération de vaccination en cours au Maroc, et de les amener à prendre les doses nécessaires pour se prémunir des risques de décès et de contamination au virus.

Par Amyne Asmlal
Le 03/11/2021 à 19h38