Les partis de gauche préparent une petite révolution de la scène politique nationale. Certains d’entre eux ont entamé un processus visant à rassembler les rangs et créer un parti plus fort. C’est en tout cas ce que laissent penser les dissolutions récentes de deux des partis de gauche, dont l’objectif est d'en rejoindre un autre prônant la même idéologie.
Dans son édition du lundi 19 décembre, Assabah rapporte que le Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste (PADS) et celui du Congrès national Ittihadi (CNI) viennent d’acter leur dissolution afin de s’allier au courant unioniste et progressiste qui s’est dissocié du Parti socialiste unifié (PSU), afin de créer une nouvelle formation politique représentant la gauche.
Comme l’explique le journal, ces dissolutions viennent suite à de longues discussions entre les dirigeants de ces formations même si, dans les faits, beaucoup de partisans du PADS avaient initialement formulé leur refus à ce rassemblement.
Ainsi, les partis concernés par la nouvelle fusion ont tenu, samedi dernier à Bouznika, un congrès pour officialiser la nouvelle naissance de la Fédération de la gauche démocratique. Abderrahmane Ben Amrou, l'un des leaders de la gauche, a déclaré, à ce propos, que le nouveau parti qui sera créé suite à la fusion aura comme premier principe la lutte pour une distribution équitable des richesses. Il n’a pas caché son ambition de voir le gouvernement dirigé par un parti représentant la gauche, avec la bénédiction des Marocains.
Pour sa part, ajoute Assabah, Mohamed Sassi, l'un des leaders du courant unioniste et progressiste, explique que cette volonté de fusionner ces partis découle principalement du fait qu’aucun des partis ne peut actuellement, à lui seul, concrétiser sur le terrain les orientations et ambitions de la gauche. C’est pourquoi la nouvelle union est nécessaire pour resserrer les rangs et permettre à la gauche de véritablement devenir un acteur clé de la scène politique.
Quant à Abdeslam Laaziz, secrétaire général du CNI, il a déclaré, dans des propos rapportés par le quotidien, que le Maroc avait aujourd’hui besoin d’un Parti socialiste puissant qui aura pour mission d’unifier les composantes de la gauche. L’objectif est de porter en commun des objectifs socialistes prônant la liberté et les droits sociaux, tout en luttant contre les dysfonctionnements relevés aux niveaux politique, économique et social. Ceci est d’autant plus nécessaire que la crise actuelle a mis à nu plusieurs problématiques que notre société se doit de résoudre.