La saison des congrès vient de démarrer chez les partis politiques. L’USFP a ouvert le bal, en fin de semaine dernière, et sera suivi par le RNI, au début du mois prochain. Les autres vont suivre. Au total, il s’agit d’une demi-douzaine de formations politiques, toutes représentées au Parlement, qui vont organiser leur grand-messe au courant de cette année. Mais avec quel impact sur la pratique politique dans notre pays? S’interroge l’hebdomadaire La Vie éco dans son édition du vendredi 4 février.
Citant un spécialiste de la géographie politique, l’hebdomadaire affirme que la moitié des électeurs du scrutin du 8 septembre ont moins de 35 ans et n’ont aucune orientation politique. Exit donc le vote politique. La seule considération qui a guidé leur vote est l’action locale des candidats et, par conséquent, de leur formation politique. C’est une donne majeure à laquelle les formations politiques doivent se faire. Cela d’autant qu’un grand nombre d’électeurs de 2026 sont nés dans les années 2000.
Partant de là, les partis ont bien intérêt à récupérer cette tranche sociale. La question a été abordée de manière indirecte lors des préparatifs du congrès de l’USFP, quand le parti a décidé d’instaurer un troisième mandat pour les postes à responsabilité et pour les membres des organes exécutifs. L’idée étant d’assurer l’encadrement des nouvelles recrues par des anciens militants, histoire de préserver l’ADN du parti. Mais le débat a été détourné pour ne porter que sur le cas du premier secrétaire.
On l’a vu lors des dernières élections, la plupart des partis politiques se sont ouverts à de nouveaux profils et de nouvelles compétences. Cette tendance, relève La Vie éco, est d’ailleurs encore plus accentuée au RNI, dont la nouvelle dynamique, lancée en 2016, lui a permis d’attirer beaucoup de profils. Au RNI, les préparatifs de son prochain congrès, qui sont bouclés, devraient lui permettre de booster ses organisations pour affronter les échéances à venir et, entre-temps, pour mieux mener sa mission d’encadrement et de formation des citoyens.
Et comme il a été souligné au sein du parti, poursuit l’hebdomadaire, l’action sur le terrain va continuer. Aujourd’hui, le RNI a ouvert deux chemins importants sur la scène politique. Le premier porte sur la pérennisation de la dynamique partisane, fondée sur une action au diapason des enjeux du champ politique. Quant au second, il se rapporte à la consolidation de la démocratie interne.
L’Istiqlal, qui devrait tenir son congrès vers le mois de juillet a, lui aussi, connu une trajectoire particulière ces dernières années. L’élection d’une nouvelle direction, en 2017, a permis non seulement de ressouder les rangs du parti, mais également d’améliorer son attractivité, ce qui l’a propulsé au devant de la scène politique lors des dernières élections. Son sacre électoral lui a permis de faire partie des équipes aux commandes aussi bien au niveau du gouvernement qu’au niveau des assemblées élues régionales et locales. Il est donc appelé à maintenir la cadence, avec la perspective d’accueillir davantage de nouveaux militants.
D’autres formations devraient réunir leur congrès national avant la fin de l’année, conclut l’hebdomadaire. C’est le cas du MP et de l’UC. Ce sera probablement également le cas du PPS et du FFD, entre autres.