L’Union constitutionnelle (UC), le Front des forces démocratiques (FFD) et le Mouvement populaire (MP) tiendront, dans les prochains mois, leur assemblée nationale ordinaire en vue de renouveler leurs instances dirigeantes. Pour ce faire, les préparatifs ont été lancés et les déclarations des leaders sortants, ainsi que leur positionnement, animent les débats au sein de ces formations politiques. Les enjeux politiques diffèrent d’un parti politique à l’autre. Au sein de l’Union constitutionnelle, le secrétaire général du parti, Mohamed Sajid, est accusé par ses adversaires de les avoir écartés et marginalisés dans le but de «préparer et de tenir un congrès sur mesure», rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 1er mars.
C’est Ahmed El Benna, membre du bureau politique de l’UC et président de la commission des organisations partisanes, qui a dénoncé ce qu’il a qualifié de «violations ayant entaché la réunion du comité préparatoire du Conseil national, qui était prévu pendant ce mois de mars». Ladite réunion a été suspendue à cause des divergences entre le clan de Mohamed Sajid et celui de ses détracteurs, notamment Ahmed El Benna et Abdellah Ferdaous, qui dirige la presse du parti. Ces deux membres du bureau politique auraient été privés d’assister à ladite réunion dont ils sont membres par la force des statuts du parti, affirme Ahmed El Benna. Autant dire que les divergences sont de taille entre les deux camps. Ce qui pourrait faire trébucher le Cheval bien avant le congrès.
L’UC, fait remarquer le quotidien, ne serait pas la seule formation politique à traverser une zone de turbulences dans le paysage politique marocain. Le Front des forces démocratiques (FFD) est également en ébullition. En effet, le bras de fer ne cesse de s’accentuer entre l’actuel secrétaire général, Mustapha Benali, et l’ancien secrétaire général du parti de l’Istiqlal (PI), Hamid Chabat, qui a rejoint l’Olivier quelques semaines avant les élections du 8 septembre 2021, après avoir claqué la porte de la Balance. Pour écarter le chef du «groupement pour la patrie» de la course au poste de secrétaire général, Benali lui a retiré le pouvoir de responsable régional de Fès-Meknès. Cette décision, indique le quotidien, a été jugée illégitime par l’ancien patron de la Balance qui affirme qu'il restera à son poste jusqu’au congrès du parti, en rendant public un communiqué à ce propos.
Cette contagion partisane, poursuit le quotidien, n’a pas épargné le Mouvement populaire qui s’apprête également à tenir son quatorzième congrès national ordinaire pour renouveler ses instances dirigeantes. Dans ce sillage, les déclarations de Mohand Laenser, secrétaire général sortant, qui affirme que «Mohamed Ouzzine et Said Amzazi disposent de compétences pour diriger le parti», ont suscité de vives réactions au sein de l’Epi. Cette déclaration a été interprétée comme un soutien aux deux leaders du parti au détriment des autres candidats, qui seraient écartés. Quoi qu’il en soit, le parti a appelé à la tenue de son Conseil national le 26 mars prochain pour mettre au point toutes les formules organisationnelles et juridiques relatives au prochain congrès.