Partis: et maintenant, place aux congrès et à la relève!

Le conseil national du PJD en 2021. . DR

Revue de presseKiosque360. Dans un peu plus de six mois, une dizaine de partis politiques auront tenu leur congrès. Plusieurs chefs de parti sont sur le départ, d’autres font leur retour. De nouveaux visages feront leur apparition sur les devants de la scène politique. Ceci est une revue de presse de l’hebdomadaire La Vie éco.

Le 19/11/2021 à 20h16

Du changement est à prévoir dans les mois à venir sur la scène politique. D’ici mi-2022, plusieurs partis auront tenu leur congrès, ce qui se traduira par des changements dans les instances dirigeantes, le bureau politique et le conseil national. C’est ainsi, explique l’hebdomadaire La Vie éco, dans son édition du vendredi 19 novembre, qu’en organisant son congrès extraordinaire, il y a quelques semaines, le PJD a ouvert le bal.

Sauf qu’au niveau du parti islamiste, il n’y a pas eu vraiment de changement, puisque les frères n’ont fait qu’appeler l’ancien secrétaire général à la rescousse dans l’espoir de sauver leur parti. Osant le parallèle, l’hebdomadaire rappelle qu’au lendemain des élections de 2016, après la défaite électorale de son parti, le président du RNI a présenté sa démission. Un congrès extraordinaire a été organisé et un nouveau président élu. Ce dernier s’est aussitôt mis à la tâche. Au fil des années, le parti a connu une métamorphose mais il a pu remporter, haut la main, les dernières élections du 8 septembre. Un exemple qui, semble-t-il, ne fait pas d'émules.

Aujourd’hui, poursuit l’hebdomadaire, quatre ans après, le RNI vient de fixer officiellement la date de son prochain congrès. Ce sera les 4 et 5 mars 2022. Durant ces dernières années, le président, Aziz Akhannouch, avait toujours assuré que son objectif était de remporter les élections. A défaut, il se retirerait. Or aujourd’hui que son parti dirige le gouvernement, on ne sait rien sur ses intentions.

Ce qui n’est pas le cas du premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, qui a laissé entendre qu’après deux mandats à la tête du parti, il songe à ne pas rempiler. Acculé à l’opposition, l’USFP vient de programmer une réunion de son conseil national ce 20 novembre pour entamer les préparatifs du prochain congrès, le 11e depuis la création du parti. Aucune date n’a encore été fixée.

L'Istiqlal, dont le dernier congrès remonte à octobre 2017, n’a pas non plus annoncé de date pour sa prochaine grand-messe bien qu’en théorie, le mandat de Nizar Baraka, le 6e secrétaire général dans l’histoire du parti, touche à sa fin. La formation qui fait partie de la coalition gouvernementale a néanmoins décidé de tenir la prochaine session de son conseil national le samedi 27 novembre, précise La Vie éco, sans affirmer si la tenue du prochain congrès fait partie de l’agenda de cette session.

Non encore concerné par ce rendez-vous marquant dans la vie d’un parti, le PAM réunit, lui aussi, son instance décisionnelle le même jour. La nouvelle direction élue en février dernier, après avoir réussi l’exploit de non seulement maintenir le parti au rang de deuxième force politique du pays mais également de participer au gouvernement, peut désormais s’occuper de l’organisation. Le bureau politique, tout comme le conseil national et d’autres instances, n’ont toujours pas complété leur formation. Ce sera bientôt fait.

Au MP, poursuit l’hebdomadaire, c’est silence radio. On sait néanmoins que la décision de la tenue du congrès devrait être prise lors de la réunion du conseil national prévue en janvier. Il est probable que ce soit vers le milieu de l’année prochaine. Difficile à dire si l’éternel secrétaire général, Mohand Laenser, donné sur le départ à plusieurs reprises, sera encore une fois dans la course ou non.

Pour l’UC, le secrétaire général Mohamed Sajid, après un peu plus de six ans à la tête du parti, aurait confié à des proches qu’il se retirerait. En attendant, il vient d’annoncer la mise en place d’une commission chargée de définir la feuille de route du parti et de renouveler ses organes en prévision du prochain congrès dont la date théorique est déjà révolue.

Pour le reste, le PPS tiendra son prochain congrès vers la mi-2022. A la tête de la formation depuis 2010, Nabil Benabdellah a déclaré qu’il ne comptait pas rempiler. Mais sait-on jamais. Lui-même a tenu, en effet, à préciser que les statuts du parti offrent, depuis l’amendement de 2013, la possibilité de faire trois mandats.

Pour finir, La Vie éco a évoqué le cas du FFD, petite formation issue d’une scission du PPS, qui, elle aussi, prépare son congrès. Et c’est l’ancien patron de l’Istiqlal, Hamid Chabat, qui est pressenti pour en prendre la tête après l’avoir rejoint à la veille des dernières élections. Un deuxième revenant, après Benkirane.

Par Amyne Asmlal
Le 19/11/2021 à 20h16