Plusieurs parlementaires du PAM considèrent que la situation organisationnelle du parti n’est pas au beau fixe, à cause des tentatives de certains «nouveaux dirigeants» de pratiquer une tutelle abusive. «C’est à croire, estiment-ils, que le parti est devenu une propriété privée» rapporte Assabah du mardi 25 juin.
La colère de certains parlementaires, notamment dans la région de Casablanca-Settat, est si intense qu’ils ont menacé, à maintes reprises, d’opter pour une transhumance politique collective si la coordinatrice de la direction tripartie du PAM, Fatima Ezzahra El Mansouri, n’intervient pas pour mettre fin aux agissements de l’un des dirigeants du parti. Les contestataires accusent ce dernier de s’être transformé en un «outil handicapant» et de s’être adonné à des règlements de compte puérils.
Il faut rappeler que depuis que le parti a élu ses structures organisationnelles au niveau de la direction, des conflits ont éclaté dans les sections de Casablanca, Tanger, Beni Mellal et Fès. Des militants PAMistes appellent la coordinatrice du parti à intervenir pour recadrer certains «grands élus qui utilisent son nom pour faire croire à des promoteurs immobiliers qu’ils peuvent résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés au niveau des plans d’aménagement». Certains dirigeants et membres du parti estiment que la situation à l’intérieur du parti n’est pas rassurante, surtout face au désir effréné de quelques cadres, qui jouissaient d’une forte influence, de retrouver leurs places dans le parti.
Des informations en provenance des sections régionales du parti soulignent que les divergences, qui sont progressivement rendues publiques, reflètent la crise silencieuse que vit le parti depuis l’élection de sa direction collégiale. Une formule de gestion politique dont beaucoup d’observateurs estiment qu’elle était une tentative de la direction de cerner la division qui sévissait dans le parti, sans résultats probants. C’est ce qui pousse plusieurs courants à l’intérieur du PAM à vouloir revenir en force et à exploiter cette nouvelle situation organisationnelle, considérée par certains comme un indicateur de l’absence de tout consensus au sein du parti.