L’ambassadeur, représentant permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale ne rate aucune occasion pour clouer au pilori l’ambassadeur algérien Nadir Larbaoui qu’il accule, à chaque fois, dans ses derniers retranchements. C’est ce qui s’est passé quand le diplomate algérien a répondu à une lettre que Hilale avait adressée au conseil de sécurité sur l’activiste-séparatiste, Sultana Khaya, connue pour ses appels à la violence dans les provinces du Sud.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 27 juin, que l’ambassadeur marocain a souligné que la lettre de Nader Arbaoui «pèche outrageusement par ses silences coupables, ses dénégations contestables, son dénigrement indécent des Nations Unies, et ses allégations fallacieuses».
Une adepte de la violence, poursuit Omar Hilale, qui a subi des entrainements militaires, a été formée à des techniques de combat et aux maniements des armes durant ses multiples voyages en Algérie. Les dirigeants de ce pays, ajoute-t-il, poussent l’hypocrisie jusqu’à transférer, chaque mois, à la dénommée Sultana Khaya la somme de 4300 euros pour financer ses activités séparatistes dans les provinces du Sud. Et le diplomate marocain de souligner que l’ambassadeur Larbaoui, tout comme la diplomatie de son pays, insulte l’intelligence de la communauté internationale. «l’ambassadeur algérien commet, dans sa missive, l’erreur impardonnable en sous-estimant l’intelligence des membres du conseil de sécurité à propos de la responsabilité première de son pays dans ce différend régional», note Hilale.
Al Ahdath Al Maghribia rapporte que le représentant du Maroc à l’ONU a énuméré les évènements et les faits qui démontrent que l’Algérie est partie prenante dans ce conflit depuis qu’elle a été à l’origine de son déclenchement il y a près d’un demi-siècle. Il a ainsi rappelé la lettre qu’avait adressée le représentant permanent de l’Algérie au secrétaire général de l’ONU le lendemain de la signature de l’accord de Madrid, le 19 novembre 1975, dans laquelle il a souligné «qu’en plus de l’Espagne en sa qualité de puissance administrative, les autres parties concernées et intéressées dans l’affaire du Sahara sont l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie».
Outre la création du groupe armé du Polisario, son accueil et sa militarisation sur le sol algérien, Omar Hilale a rappelé la proposition qu’avait faite Bouteflika à l’ex-envoyé personnel du SG de l’ONU, James Baker. C’était lors de sa visite à Houston (Texas), le 2 novembre 2001, quand il avait suggéré la partition du Sahara marocain comme solution à ce conflit. A preuve, poursuit le diplomate marocain, dans un rapport présenté au conseil de sécurité en 2002, le secrétaire général de l’ONU avait souligné que «l’Algérie et le Polisario sont prêts à étudier et à négocier la partition du Sahara comme solution politique à ce conflit».
Depuis. la diplomatie algérienne n’a pas cessé de confirmer par ses faits, ses dires et ses gestes qu’elle est partie prenante dans le conflit. «N’est-ce pas l’Algérie qui a rappelé son ambassadeur et a suspendu son traité d’amitié avec un pays tiers ( Espagne, ndlr) par rétorsion à son soutien à l’initiative d’autonomie au sahara marocain», conclut le représentant permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale.