À la suite du séisme qui a frappé notre Haouz, le m’qaddem algérien, le dénommé Tebboune, a fait rédiger par ses services une bafouille qu’il a semée aux quatre vents et dans laquelle il fait semblant de nous offrir ses services pour venir au secours des rescapés.
Passons sur le fait que cet homme et ses commanditaires galonnés sont incapables de protéger leur propre peuple des incendies, des glissements de terrain et autres calamités qui frappent leur pays. Et ils deviendraient, par miracle, efficaces et compétents hors de leurs frontières?
Passons sur le fait que ni lui ni sa junte n’ont eu un mot de remords ou de regret après l’assassinat par leurs garde-côtes de deux jeunes Marocains qui faisaient du jet-ski au large de Saïdia. Et ils seraient, par miracle, devenus humains et compatissants?
Passons sur le fait que cette pseudo-offre n’est qu’un cas parmi d’autres des effets d’annonce dont ce triste sire est coutumier. Vous vous souvenez de cette vidéo surréaliste dans laquelle il affirmait d’un ton mâle, devant des journalistes aux ordres: «La Palestine, je m’en occupe!»
Ne devrait-il pas d’abord finir de libérer la Palestine avant de venir chez nous libérer le Haouz?
Passons sur tout cela. Ce qui m’a fait vibrionner les narines, quand j’ai lu son communiqué, c’est que cet individu ose parler de nous comme d’un «peuple frère».
Non, Tebboune, non. Les Algériens, certains d’entre eux, sont mes frères, mais pas toi. Je ne suis pas ta sœur, Tebboune.
Je suis née après la récupération par le Maroc de son Sahara. J’ai donc vécu toute ma vie dans un pays obligé de divertir une partie de ses ressources pour se défendre contre des séparatistes et des mercenaires armés par ton armée, coconnés par tes diplomates, câlinés par tes cloporte-parole, financés par ta rente pétrolière -des milliards de dollars dépensés en pure perte dans l’espoir chimérique de nous dépecer.
C’est comme ça qu’on traite ses frères? Eh bien, ça doit être rock ‘n roll, les réunions de famille chez les Tebboune…
Je rêve d’un Maghreb sans frontières, dans lequel je pourrais sauter dans un train à Casablanca, où je vis, et me retrouver au bout de quelques heures à Tlemcen, «fière de son passé marocain», comme l’avait écrit la revue d’Air Algérie avant d’être envoyée au pilon; Tlemcen donc, puis Alger; puis Constantine; puis le terminus à Tunis… Mais je ne le peux pas. Pourquoi? Parce que les caporaux dont tu es aujourd’hui la marionnette maintiennent les frontières hermétiquement fermées depuis 1994.
C’est comme ça qu’on traite ses frères? Eh bien, ça doit être compliqué, les réunions de famille chez les Tebboune… Ça se déroule comment? Par mégaphone, de part et d’autre d’une tranchée?
Tu mobilises, en les achetant, de lointains Africains -ah, l’inénarrable rejeton dévoyé de Mandela…- pour qu’ils nous chantent pouilles, pour qu’ils déblatèrent contre nous, pour qu’ils braillent le mot «colonialisme» quand ils parlent de nous, alors que nous sommes le seul pays d’Afrique à avoir été partagé entre deux colonisateurs. Tu les paies, ces zébus, pour qu’ils nous injurient.
C’est ainsi qu’on traite ses frères? Eh bien, ça doit encombré, les retrouvailles chez les Tebboune, avec tous ces Sud-Africains pique-assiette installés dans la cuisine, frigo ouvert, et qui outragent et insultent et violent l’Histoire…
Pour toutes ces raisons, Tebboune, je te le répète: je ne suis pas ta sœur.
Bezef ‘lik.