Alors que la vie professionnelle retrouve progressivement son cours normal, voilà que les débrayages sociaux refont leur apparition. Ironie du sort: c’est au sein même du ministère de l’Emploi que le bal des grèves est annoncé.
A l'intérieur du département dirigé par Mohamed Amekraz, ministre de l'Emploi et de l'insertion professionnelle, les services centraux et régionaux sont carrément en «sédition» et ont même décidé de boycotter définitivement le système d’information du ministère «choughl.com». Principale mesure de rétorsion prise: la suspension de l’actualisation hebdomadaire des statistiques du marché de l’Emploi.
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De son côté, l’Association marocaine des inspecteurs du travail est montée au créneau. Cette coordination, qui regroupe cinq centrales syndicales (UMT, AMIT, UGTM, FDT, CDT) a annoncé une grève nationale pour le 20 octobre prochain. Les inspecteurs du travail reprochent au locataire du département de l’Emploi des «tergiversations» devant son cahier revendicatif, mais aussi une gestion aléatoire du secteur. Les responsables de cette organisation dénoncent aussi la pression qu’il subissent, en cette ère post-Covid-19, où les fermetures d’entreprises et d’unités industrielles ont donné lieu à de nombreux conflits sociaux.
Le ministre de l'Emploi, Mohamed Amekraz, arrivera-t-il à éteindre le feu dans son propre département, qui risque de se retrouver immobilisé? Un nouveau test pour ses capacités en tant que négociateur en chef de la paix sociale avec les travailleurs.