Melilla: la contrebande coûte 370 millions de dirhams au Maroc

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Revue de presseKiosque360. La contebande en provenance du préside occupé de Melilla a coûté 370 millions de dirhams au Maroc, durant les onze premiers mois de 2016. Les services de la douane sont appelés à plus de vigilance.

Le 16/11/2016 à 22h30

Quelque 370 millions de dirhams! C’est ce qu’aurait rapporté à l’économie espagnole, en moins de onze mois, les produits de contrebande qui envahissent nos marchés en provenance de Melilla. Ce chiffre a été révélé par les autorités locales de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, rapporte Assabah dans son numéro du jeudi 17 novembre. Le quotidien se base, en effet, sur une récente annonce du ministère des Finances espagnol qui a estimé que l’économie du noir avait atteint 36,3 millions d’euros entre le 1er janvier et le 1er novembre de l’année en cours.

Le journal ne manque pas de rappeler qu’il s’agit là de ce qu’ont payé les Marocains pour acheter des produits en provenance du préside occupé, enrichissant ainsi l’économie du gouvernement local de Melilla.

Si ce montant va dans les caisses espagnoles, il échappe aux caisses des entreprises marocaines, surtout à celles qui opèrent dans des secteurs comme le textile ou l’agroalimentaire. En effet, les principaux produits de contrebande en provenance du préside occupé et commercialisés dans le royaume concernent ces deux secteurs, ce qui constitue un manque à gagner indéniable pour l’économie nationale.

Assabah souligne que l’ampleur de ce trafic de contrebande met les services de la douane dans une position délicate, vu que ce sont eux qui sont censés assurer le contrôle. Le quotidien va jusqu’à affirmer que la direction des douanes est appelée à rendre des comptes, au même titre que les réseaux marocains qui profitent de ce trafic.

En attendant de voir si cet appel sera entendu, le journal souligne que les contrebandiers sont particulièrement actifs aux frontières entre Melilla et le reste du royaume, particulièrement au niveau du passage principal de Beni Ansar, des passages du quartier chinois et de celui connu sous la dénomination de Ferkhana.

Le quotidien ne manque pas de préciser que les réseaux de trafiquants n’utilisent pas seulement les «failles» terrestres, mais sont de plus en plus tentés par les voies maritimes pour acheminer leur marchandise. De même, le statut particulier de Melilla, considérée par l’Etat espagnol comme une zone franche, se prête à l'invasion de produits en provenance de toutes les régions d'Espagne et, partant, leur acheminement vers toutes les régions du Maroc.

Par Khalil Ibrahimi
Le 16/11/2016 à 22h30